Depuis la mort de Richard Descoings en 2012, Sciences Po a connu une crise de gouvernance. Les deux derniers directeurs ont été emportés par des scandales, et l’établissement est maintenant accusé d’être le terreau d’une prétendue culture « woke » après les manifestations en faveur de la Palestine. Ces troubles ont découragé plusieurs candidats au poste de directeur, dont la nomination doit être officialisée le 20 septembre.
Un homme exaspéré marche dans le bureau du directeur de Sciences Po, au premier étage de l’hôtel de Mortemart, à Paris. L’incrédulité se lit dans les yeux de Jean Bassères, l’administrateur provisoire, qui gère les affaires courantes en attendant la nomination du prochain directeur. La crise actuelle, avec ses manifestations pro-Palestine et les critiques médiatiques, continue de secouer l’école des élites. Le Figaro a même titré « Sciences Po s’incline face à la pression islamo-gauchiste », ajoutant à la pression sur la direction.
La capacité d’adaptation et de gestion de crise est désormais une qualité requise pour le prochain directeur, comme indiqué au Journal officiel du 11 mai. Cette compétence est devenue essentielle, étant donné les tourments et scandales qui ont entouré Sciences Po ces dernières années. Les portraits des anciens directeurs dans le couloir rappellent la malédiction qui semble peser sur l’établissement.
Richard Descoings, retrouvé mort en 2012, Frédéric Mion, parti en 2021, et Mathias Vicherat, ayant démissionné récemment, illustrent les difficultés auxquelles sont confrontés les directeurs de Sciences Po. Ces scandales ont contribué à ternir la réputation de l’école et à décourager les candidats potentiels pour le poste de direction.
La succession à la tête de Sciences Po s’annonce délicate, et le prochain directeur devra faire preuve de compétences exceptionnelles pour gérer les crises et redorer le blason de l’établissement. Les enjeux sont importants, et la pression est forte pour trouver la direction idéale qui saura relever les défis actuels.