Alors, on se retrouve avec des vitrines vides, des rideaux métalliques baissés et des façades décrépies dans nos centres-villes en France. Genre, seulement 15 % des dépenses en magasin se font là-bas. C’est chaud, surtout pour les petites villes comme Saint-Brieuc ou Abbeville qui se retrouvent avec des locaux commerciaux vides et des rues désertes. Mais attends, est-ce que les centres commerciaux en périphérie ont vraiment tué les commerces en centre-ville ? Et c’est quoi le plan des municipalités pour régler ça ?
Les chiffres montrent que la vacance commerciale en centre-ville a augmenté de plus de trois points en douze ans, passant de 7,2 % en 2012 à 10,6 % en 2024. C’est particulièrement chaud pour les petites villes et les villes moyennes avec des taux de vacance au-delà de 10 %. Genre, Forbach, Châtellerault, Nevers, Tourcoing et Carcassonne sont bien touchées. On parle même de 25,8 % de taux de vacance commerciale à Forbach, c’est ouf.
On peut pointer du doigt l’étalement urbain et l’urbanisation à outrance depuis les années 1980 comme des raisons pour cette disparition du commerce en centre-ville. Les gens se cassent des centres urbains pour aller vivre en périphérie avec des espaces à gogo pour les accueillir. Et maintenant, la majorité de la population vit en dehors des villes denses. Logique que les centres commerciaux en périphérie se multiplient comme des petits pains.
Mais attends, c’est pas tout. La pandémie de Covid-19 a aussi mis son grain de sel dans la crise du commerce. La fréquentation des magasins a pris cher pendant des mois et des mois. C’est pas étonnant que des magasins aient dû mettre la clé sous la porte. C’est la dèche pour des enseignes comme Habitat et Casa qui ont fait faillite ces dernières années.
En gros, faut redynamiser tout ça. Les municipalités ont lancé des programmes pour encourager la création de commerces dans les zones rurales avec des aides financières jusqu’à 80 000 euros par projet. Y’a aussi ce programme « 1 000 cafés » pour faire revivre les lieux de sociabilité dans les villages. Et puis, y’a le programme « Action Cœur de ville » pour donner un coup de boost aux villes moyennes. Ça a l’air de porter ses fruits avec une baisse de la vacance commerciale dans les villes qui ont participé au plan.
Mais bon, pas sûr que ça suffise. Faudrait peut-être aussi penser à réguler l’implantation des grandes surfaces et à taxer les géants de l’e-commerce pour préserver le petit commerce de proximité. Sinon, on risque de se retrouver avec des villes fantômes, et c’est pas trop le délire.