La colère gronde à Belle-Vie-en-Auge, une commune du pays d’Auge qui a été frappée à plusieurs reprises par des inondations ces derniers mois. Les habitants expriment leur ras-le-bol face à une situation de plus en plus fréquente et dévastatrice.
Frédéric Philippe, un exploitant agricole installé depuis 1998 à Biéville-Quétiéville, a gravé dans sa mémoire les dates des récentes inondations : le 10 janvier, les 2 et 12 mai, le 9 décembre 2024, ainsi que les 2, 8 et 25 janvier 2025. Ces événements ont bouleversé la vie des habitants de cette région, habitués à des inondations temporaires mais devenues désormais plus rapides et destructrices.
Les conséquences sont dramatiques, avec des dégâts matériels importants et des pertes humaines et animales. Frédéric Philippe témoigne de sa détresse face à cette situation alarmante, où ses vaches sont contraintes de rester debout dans des conditions précaires, entraînant des pertes financières et des traumatismes. Le Haras de Pitz, un élevage de chevaux, a également été durement touché, perturbant l’activité de l’écurie Danover et mettant en péril la santé des animaux.
La montée des eaux est attribuée à une combinaison de facteurs, notamment des précipitations abondantes causées par le réchauffement climatique. François Aubey, maire de Mézidon-Vallée-d’Auge, souligne l’impact de ces changements climatiques sur la région, avec des pluies intenses sur des sols déjà saturés. Cependant, ces facteurs ne suffisent pas à expliquer la fréquence croissante des inondations.
Les habitants et les experts pointent du doigt les erreurs du passé, telles que la destruction des ouvrages réalisés par les moines il y a plusieurs siècles pour réguler les flux d’eau. La disparition de ces digues et la modification du paysage ont contribué à aggraver la situation actuelle. Les solutions envisagées incluent des mesures techniques locales, telles que l’élargissement des ruisseaux et le déplacement des digues, ainsi qu’une coordination renforcée entre les acteurs publics et privés.
François Aubey insiste sur la nécessité d’une action collective pour faire face à ce défi, soulignant l’importance de l’adaptation au changement climatique. Il appelle à une collaboration étroite entre les municipalités concernées et les propriétaires pour trouver des solutions durables. La lutte contre les inondations est devenue la priorité de l’année 2025, avec des investissements importants prévus pour atténuer les effets des inondations et prévenir les catastrophes futures.
En conclusion, les habitants de Belle-Vie-en-Auge se tournent vers l’avenir en s’appuyant sur les leçons du passé pour mieux protéger leur communauté des inondations. La solidarité et l’engagement de tous sont essentiels pour surmonter ce défi commun et assurer un avenir plus sûr pour les générations à venir.
