Lors de son arrivée au pouvoir, Michel Barnier n’excluait pas de remettre au goût du jour cet impôt symbolique. Jamais bien loin lorsqu’il s’agit de « justice fiscale », la piste d’un rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a circulé un temps dans les cercles proches du Premier ministre. L’idée avait l’avantage de cibler les plus fortunés, ce qui la rendait acceptable du point de vue de l’opinion publique. Politiquement, elle aurait pu constituer une main tendue, ou un piège, à destination de la gauche, qui aurait dû justifier de ne pas voter un texte contenant une mesure aussi symbolique. Cependant, c’est justement le caractère symbolique de cette mesure qui l’a finalement disqualifiée du débat budgétaire.
La suppression de l’ISF est considérée par le camp présidentiel comme un véritable totem. Revenir là-dessus aurait été un désaveu total de la politique de l’offre. En ajoutant les recettes de l’impôt sur la fortune immobilière, le gain attendu du taux minimal d’impôt de 20 % pour les plus aisés s’élève au même montant que l’impôt disparu. Michel Barnier cherche donc d’autres moyens pour rétablir une certaine équité fiscale sans pour autant réintroduire l’ISF.
Il est essentiel pour le gouvernement de trouver un équilibre entre la nécessité de renforcer les recettes fiscales et la volonté de ne pas décevoir les contribuables les plus aisés. C’est un exercice délicat qui nécessite une approche stratégique et réfléchie. Michel Barnier doit naviguer avec prudence pour ne pas compromettre la confiance des citoyens et maintenir l’image de son gouvernement.
En cherchant à rétablir une certaine forme d’impôt sur la fortune sans pour autant l’appeler ISF, Michel Barnier explore de nouvelles pistes et envisage des solutions originales. Il est crucial pour lui de trouver un juste équilibre et de mettre en place des mesures qui bénéficieront à l’ensemble de la société. Cela nécessitera un dialogue ouvert avec les différentes parties prenantes et une approche collaborative pour parvenir à une solution qui soit acceptable pour tous.
Il est clair que la question de la justice fiscale restera au cœur des débats politiques et économiques dans les mois à venir. Les décisions prises par le gouvernement auront un impact significatif sur l’économie et la société dans son ensemble. Il est donc essentiel de trouver des solutions équilibrées et durables qui permettront de répondre aux besoins de tous les citoyens, tout en assurant la stabilité financière du pays.