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Vote des ministres du gouvernement Barnier sur les lois sociétales majeures

Le vote des ministres du gouvernement Barnier sur les lois sociétales majeures a suscité un grand intérêt et des débats passionnés au sein de la société française. Michel Barnier lui-même a affirmé lors d’une interview sur France 2 que les lois progressistes adoptées ces dernières décennies seraient préservées, notamment la loi sur le mariage pour tous en 2013 et la loi sur l’accès à la procréation médicalement assistée en 2021. Il s’est engagé à être un rempart pour protéger les droits acquis par les hommes et les femmes de France.

Des voix politiques et associatives ont exprimé des préoccupations quant aux prises de position conservatrices de certains nouveaux ministres du gouvernement. Pour mieux comprendre les positions de ces ministres, nous avons examiné leurs votes lors de l’adoption de sept textes législatifs clés.

2013 : la loi Taubira sur le mariage pour tous

L’ouverture du mariage aux couples de même sexe en 2013 a été un moment clé dans l’histoire législative française. Le projet de loi, porté par la ministre de la justice Christiane Taubira, a rencontré une opposition féroce de certains secteurs de la société, notamment du mouvement La Manif pour tous.

Au moment du vote à l’Assemblée nationale, 183 députés UMP se sont opposés à cette loi, parmi lesquels Catherine Vautrin, Annie Genevard et Patrick Hetzel. Au Sénat, bien qu’il n’y ait pas eu de scrutin public, certains sénateurs ont exprimé leur désaccord avec l’article 1er, établissant le mariage pour tous. Parmi eux, Bruno Retailleau, Sophie Primas et François-Noël Buffet ont voté contre. Seul Thani Mohamed Soilihi a voté pour, alors qu’il était membre du groupe socialiste au Sénat.

2018 : la loi Schiappa contre les violences sexuelles et sexistes

La loi visant à renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes en 2018 a également fait l’objet de controverses. Certains ministres actuels ont exprimé leur opposition à cette loi, notamment Thani Mohamed Soilihi, qui a voté contre lorsqu’il était vice-président du Sénat. Néanmoins, il a proposé des amendements visant à renforcer la protection des femmes victimes de violences intrafamiliales.

2021 : la loi bioéthique ouvrant la PMA à toutes

La loi relative à la bioéthique en 2021 a permis l’accès à la procréation médicalement assistée à toutes les femmes, y compris les célibataires et les couples de lesbiennes. Certains ministres, tels que Paul Christophe, Annie Genevard et Patrick Hetzel, se sont opposés à cette loi, tandis que Bruno Retailleau avait tenté de supprimer l’article clé ouvrant la PMA à toutes les femmes.

2022 : l’interdiction des thérapies de conversion

Une proposition de loi interdisant les thérapies de conversion a été adoptée en 2022. Certains ministres, dont Bruno Retailleau et Laurence Garnier, se sont opposés à cette interdiction. Cependant, d’autres ministres ont voté en faveur de cette mesure, soulignant l’importance de protéger les personnes LGBTQ+.

2022 : loi Vignal sur le nom de famille

La loi simplifiant les règles sur le nom de famille est entrée en vigueur en 2022. Bien que la majorité des députés aient voté en faveur de cette loi, Patrick Hetzel s’est opposé à cette mesure, soulignant des préoccupations spécifiques.

2024 : inscription de l’IVG dans la Constitution

En 2024, le Parlement a adopté un projet visant à inscrire l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution française. Certains ministres se sont opposés à cette mesure, soulignant des divergences d’opinion sur cette question fondamentale.

2024 : proposition de loi sur la prise en charge des mineurs en « questionnement de genre »

En 2024, une proposition de loi visant à encadrer les pratiques médicales pour les mineurs en « questionnement de genre » a été adoptée au Sénat. Certains ministres ont voté en faveur de cette loi, tandis que d’autres se sont opposés, suscitant des débats sur la manière de traiter cette question délicate.

En conclusion, le vote des ministres du gouvernement Barnier sur les lois sociétales majeures révèle des positions diverses et parfois opposées sur des questions cruciales pour la société française. Ces débats soulignent l’importance d’un dialogue ouvert et constructif pour faire avancer les droits et les libertés de tous les citoyens.