La commune de La Chapelle-Longueville (Eure) propose aux habitants de participer à la rénovation d’un mur ancien en bauge à Saint-Just. Un projet qui met en valeur un savoir-faire traditionnel et invite la communauté à s’impliquer dans la préservation du patrimoine local.
Un patrimoine architectural unique en péril
La Chapelle-Longueville (Eure) est connue pour ses nombreux murs en bauge, des structures composées de terre mélangée à des fibres naturelles telles que la paille de blé, de lin ou de chanvre. Ces murs, caractéristiques de la région, reposent sur un soubassement en silex et sont surmontés d’un toit incliné pour protéger l’enduit d’argile. Malheureusement, de nombreux de ces murs anciens ont été négligés et sont maintenant en état de délabrement avancé, nécessitant une intervention urgente pour les sauvegarder.
Un atelier de rénovation pour la communauté
Face à cette situation, le bureau des élus de La Chapelle-Longueville a décidé d’organiser un atelier de rénovation et de réfection des murs en bauge dans le village de Saint-Just. L’objectif est d’impliquer les habitants dans la préservation de ce patrimoine architectural en mettant à leur disposition des conseils, de la terre et même un coup de main si nécessaire. Il s’agit également de transmettre un savoir-faire ancestral et de sensibiliser la population à l’importance de préserver ces éléments historiques.
La contribution de l’association Maisons paysannes de France
Pour encadrer le chantier de restauration du mur de l’école Thomas Pesquet de Saint-Just, l’association Maisons paysannes de France sera présente pour apporter son expertise et son soutien. Cette association, dédiée à la sauvegarde du patrimoine bâti rural, s’engage à transmettre les techniques traditionnelles de construction et à sensibiliser le public à l’importance de préserver ces témoignages du passé. Les bénévoles de l’association travailleront main dans la main avec les habitants pour réhabiliter les trente mètres linéaires de mur en bauge, en suivant les règles de l’art et en utilisant des matériaux locaux.
La rénovation du mur se déroulera en trois étapes, du nettoyage des fissures à la réhabilitation proprement dite. Les participants auront l’occasion d’apprendre en agissant, sous la supervision des experts de l’association. Les visiteurs intéressés pourront poser des questions et se documenter sur place pendant les journées de réfection. Il est recommandé de s’inscrire au préalable auprès des responsables du chantier pour obtenir toutes les informations nécessaires.
En somme, la restauration de ce mur ancien à La Chapelle-Longueville est bien plus qu’un simple projet de rénovation. C’est une occasion unique de préserver un patrimoine architectural authentique, de valoriser un savoir-faire ancestral et d’impliquer la communauté dans la préservation de son histoire. Grâce à l’engagement des habitants et à la collaboration avec des associations spécialisées, ce projet contribue à maintenir vivante la mémoire de ce village de l’Eure.