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Titre : 70 ans d’assassinats ciblés par Israël : une analyse approfondie

Depuis sa création en 1948, Israël a eu recours à des assassinats ciblés pour éliminer ses ennemis, une stratégie constante qui a marqué son histoire. Grâce à l’évolution de sa technologie militaire et de ses services de renseignement, tels que le Shin Beth et le Mossad, Israël a pu mener des opérations complexes à travers le monde, utilisant divers moyens tels que des attaques de missiles depuis des hélicoptères ou des drones, des tireurs d’élite, ou des charges explosives dissimulées. Ces exécutions extrajudiciaires ont permis à Israël de neutraliser des individus jugés menaçants pour sa sécurité, sans engager directement ses forces et ainsi éviter une responsabilité directe, mais elles ont souvent causé de nombreuses victimes civiles.

La capacité d’Israël à atteindre ses ennemis où qu’ils se trouvent est illustrée par l’élimination récente d’Ibrahim Aqil, chef de l’unité Radwan du Hezbollah, le 20 septembre. Cette pratique s’est enracinée dès avant la création de l’État d’Israël, avec des opérations telles que l’opération « Zarzir » menée par la Haganah en 1947 pour cibler des leaders politiques et militaires palestiniens. Au fil des décennies, Israël a poursuivi cette politique en visant les militants et les responsables des organisations palestiniennes, comme en témoignent les nombreux assassinats notables.

L’opération « Colère de Dieu » lancée après l’attaque des Jeux olympiques de Munich en 1972 a été un tournant, avec pour objectif l’élimination des membres de Septembre noir et des combattants de l’OLP impliqués dans l’attaque. Cette opération s’est étendue sur deux décennies, avec des assassinats de Palestiniens et de ressortissants de pays arabes à travers l’Europe. En réaction à l’invasion israélienne du Liban en 1982, le Hezbollah a été créé, et son leader charismatique, Abbas Moussaoui, a été tué en 1992 par une frappe israélienne.

Au cours de la deuxième Intifada, déclenchée en 2000, Israël a intensifié ses assassinats ciblés pour contrer les attentats-suicides du Hamas et du Jihad islamique, contribuant à affaiblir le mouvement. Cependant, ces actions ont également alimenté la colère des Palestiniens et renforcé les groupes armés. Plus tard, avec la montée des tensions autour du programme nucléaire iranien, Israël a continué à mener des attaques ciblées, y compris contre des scientifiques iraniens, suscitant des réactions de l’Iran et des groupes soutenus par ce pays.

La récente attaque terroriste du Hamas en 2023 a conduit Israël à intensifier ses opérations d’élimination dans la bande de Gaza et au Liban pour éradiquer le mouvement islamiste palestinien. Des frappes ciblées ont également visé les cadres du Hezbollah pour les dissuader de soutenir le Hamas. Ces événements mettent en lumière la persistance de la politique d’assassinats ciblés d’Israël pour assurer sa sécurité et maintenir sa supériorité face à ses ennemis.

En conclusion, les 70 ans d’assassinats ciblés par Israël reflètent une stratégie complexe et controversée qui a façonné son histoire et sa sécurité nationale. Alors que ces actions ont permis à Israël de neutraliser des menaces extérieures, elles ont également suscité des critiques pour leurs conséquences humanitaires et politiques. Le débat sur la légitimité et l’efficacité de cette pratique reste d’actualité, soulignant les enjeux complexes de la lutte contre le terrorisme et la préservation de la paix au Moyen-Orient.