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Trente-sept prévenus, dont trois Américains, ont été condamnés à mort pour leur participation présumée à une tentative de coup d’État en République démocratique du Congo (RDC). Le tribunal militaire de Kinshasa a rendu son verdict vendredi 13 septembre, condamnant les accusés à la peine capitale pour association de malfaiteurs, attentat et terrorisme.

Parmi les condamnés, six sont de nationalités étrangères, dont trois Américains, un Belge, un Britannique et un Canadien. Les trois derniers possèdent également la nationalité congolaise par naturalisation. Quatorze des cinquante et un prévenus ont été acquittés car ils n’avaient aucun lien avec l’affaire.

L’opération, qui a eu lieu en mai à Kinshasa, a été décrite comme mal préparée par les autorités. Des hommes armés en treillis avaient attaqué le domicile d’un ministre avant de se rendre au Palais de la nation où ils ont déclaré la fin du régime en place. L’intervention des forces de sécurité a permis d’arrêter une quarantaine d’assaillants et d’en tuer quatre, dont le chef présumé du groupe.

Les défenseurs des droits de l’homme ont critiqué le manque de transparence des interrogatoires des accusés tout au long du procès. Ces derniers ont rejeté la responsabilité des faits sur leur chef présumé et plaidé non coupables. Le gouvernement de la RDC a levé le moratoire sur la peine de mort en mars, mettant fin à une interdiction en vigueur depuis 2003.

Les avocats de la défense ont annoncé leur intention de faire appel de la décision du tribunal. Ils disposent de cinq jours pour le faire. L’annonce des condamnations a provoqué une réaction mitigée parmi les proches des accusés présents lors du verdict. Les détails sur les motivations de l’opération et ses éventuels commanditaires restent flous.

En résumé, le verdict du tribunal militaire de Kinshasa condamnant trente-sept prévenus à la peine de mort pour leur rôle présumé dans une tentative de coup d’État en RDC soulève des questions sur la transparence du procès et les motivations des accusés. Les avocats de la défense ont l’intention de faire appel, laissant ainsi une lueur d’espoir pour les condamnés.