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Onze laboratoires pharmaceutiques ont été sanctionnés par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour ne pas avoir maintenu de stocks suffisants de médicaments jugés essentiels, ont annoncé les autorités sanitaires ce mardi. Selon l’ANSM, ces laboratoires n’ont pas respecté l’obligation de maintenir un stock de sécurité de quatre mois de médicaments, ce qui a entraîné des conséquences graves pour la disponibilité des traitements pour les patients.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a déclaré dans un communiqué qu’elle prononçait des sanctions financières totalisant 8 millions d’euros à l’encontre des laboratoires pharmaceutiques fautifs. Ces sanctions visent à inciter les laboratoires à respecter les règles en matière de stocks de médicaments essentiels pour garantir la continuité des soins en cas de crise ou d’épidémie.

Alexandre de la Volpilière, directeur général par intérim de l’ANSM, a souligné la gravité de la situation en déclarant: « On a une situation particulièrement alarmante. En 2023, il y a eu plus de 5 000 ruptures de médicaments déclarées, c’est 30% de plus qu’en 2022, six fois plus qu’en 2018. » Cette augmentation significative des ruptures de médicaments met en évidence la nécessité pour les laboratoires de respecter les exigences en matière de stocks de médicaments pour éviter des pénuries préjudiciables aux patients.

Les sanctions prononcées par l’ANSM reflètent les manquements des laboratoires en matière de stocks de médicaments essentiels. Ces sanctions interviennent dans un contexte où la législation a été renforcée pour obliger les laboratoires pharmaceutiques à maintenir des stocks de deux à quatre mois de médicaments dits d’intérêt thérapeutique majeur. Ces médicaments sont ceux dont l’interruption de traitement peut mettre en danger la vie du patient à court ou moyen terme.

Selon Alexandre de la Volpilière, « aucune classe de médicaments n’est malheureusement épargnée par ce phénomène. » Les laboratoires doivent impérativement respecter les règles en matière de stocks de médicaments pour garantir l’accès des patients à des traitements vitaux en toutes circonstances.

Les sanctions annoncées mardi par l’ANSM sont sans précédent, avec une trentaine de références de médicaments concernées, couvrant un large spectre thérapeutique. Parmi les laboratoires sanctionnés, le laboratoire Biogaran, géant français des génériques, a écopé de la plus grosse amende, soit 4 millions d’euros, pour ne pas avoir respecté les stocks obligatoires d’irbésartan, un médicament contre l’hypertension.

D’autres laboratoires pharmaceutiques ont également été épinglés, comme Viatris pour le méthylprednisolone, un corticoïde, et Sanofi pour deux médicaments essentiels: le Jevtana contre le cancer et le Rifinah contre la tuberculose. Tous ces médicaments font partie de la liste des 748 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur et ont déjà fait l’objet de ruptures d’approvisionnement ou de risques de pénurie au cours des deux dernières années.

Les sanctions prononcées par l’ANSM visent à rappeler aux laboratoires pharmaceutiques l’importance cruciale de maintenir des stocks adéquats de médicaments essentiels pour garantir la continuité des soins pour les patients. Il est essentiel que les laboratoires respectent scrupuleusement les règles en matière de stocks de médicaments pour éviter des pénuries préjudiciables à la santé des patients et assurer un accès équitable aux traitements vitaux.