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Violence tragique devant une discothèque à Beauvais

La cour d’assises de Beauvais a rendu un verdict important samedi dernier, condamnant un vigile de 42 ans à un an de prison ferme pour avoir causé la mort d’un jeune homme ivre devant une discothèque de Beauvais. Treize ans après les événements tragiques qui ont coûté la vie à Arnaud Lepage, la justice a enfin rendu son jugement.

Après plus de quatre heures de délibéré, la cour d’assises a reconnu Azelarab A. coupable de violences ayant entraîné la mort d’Arnaud Lepage et de non-assistance à personne en danger. Condamné à cinq ans d’emprisonnement, dont quatre assortis d’un sursis probatoire, le vigile devra purger une peine d’un an de prison ferme sous bracelet électronique. En plus de sa peine, il devra suivre des soins psychologiques et indemniser les victimes.

Les circonstances de la tragédie

Fin septembre 2011, Arnaud Lepage, âgé de 19 ans, était venu célébrer l’achat de sa voiture avec des amis au Calypso, une discothèque où les altercations étaient monnaie courante. Selon les témoignages, une bagarre aurait éclaté après la casse d’un verre, et Arnaud Lepage aurait été violemment frappé par le videur. Celui-ci lui aurait asséné des coups au visage, lui aurait donné une claque et aurait cogné sa tête contre une porte métallique.

Déposé chez lui par ses amis au petit matin, Arnaud Lepage a été retrouvé mort dans son lit le lendemain, le 24 septembre 2011. L’autopsie a révélé qu’il était décédé d’une hémorragie interne consécutive à un traumatisme crânien, avec une fracture du crâne. Une tragédie qui a bouleversé la vie de sa famille et de ses proches.

Un procès marqué par la défense de l’accusé

Lors du procès qui s’est déroulé sur une semaine, l’accusé a maintenu son innocence, arguant que la victime avait chuté en raison de son état d’ébriété. Cependant, les expertises médicales ont infirmé cette version des faits, mettant en lumière la responsabilité du vigile dans la mort d’Arnaud Lepage.

L’avocat général avait requis douze ans de prison avec incarcération immédiate, soulignant le passé violent de l’accusé, un boxeur imposant de 1m87 et près de 130 kilos au moment des faits. Malgré les dénégations de l’accusé, la cour d’assises a rendu un verdict sévère, condamnant le vigile à une peine conséquente.

Responsabilité partagée et condamnations

Le gérant de la discothèque a été relaxé par la cour, tandis que son fils, physionomiste, a été condamné à trois ans de prison avec un sursis probatoire de deux ans pour non-assistance à personne en danger. Le parquet avait requis une peine plus légère, mais la justice a tranché en faveur d’une condamnation plus sévère.

Deux des quatre amis d’Arnaud Lepage, accusés de ne pas avoir agi pour lui porter secours, ont également été condamnés à un an de prison avec un sursis probatoire de deux ans. Le parquet avait requis une peine plus lourde, soulignant le manque d’actions de ces amis qui auraient pu peut-être sauver la vie de la victime.

En conclusion, cette affaire tragique rappelle l’importance de la responsabilité individuelle et collective dans la prévention des drames comme celui qui a coûté la vie à Arnaud Lepage. La justice a rendu son verdict, mais la douleur et le deuil restent présents pour la famille et les proches de la victime.