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Thierry Breton démissionne en critiquant la gouvernance d’Ursula von der Leyen

Thierry Breton a annoncé sa démission de son poste de commissaire européen au Marché intérieur, critiquant ouvertement la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Dans une lettre adressée à Von der Leyen, publiée sur X, Breton a dénoncé une « gouvernance douteuse » et a souligné le fait que la présidente lui aurait demandé de retirer son nom pour un poste au sein du futur Collège des commissaires. Cette démission surprise plonge le monde politique bruxellois dans la stupeur, alors que de nouveaux commissaires étaient sur le point d’être nommés.

Un différend politique et personnel

Dans sa lettre de démission, Thierry Breton a exprimé son mécontentement quant à la manière dont Ursula von der Leyen a géré sa nomination. Il a déclaré que la présidente lui avait demandé de retirer son nom sans en discuter directement avec lui, proposant à la place un autre candidat pour le poste. Breton a également critiqué le manque de transparence dans le processus de sélection des commissaires, soulignant le caractère politique de la décision de Von der Leyen.

Des tensions préexistantes

Les tensions entre Thierry Breton et Ursula von der Leyen ne datent pas d’hier. Depuis plusieurs mois, le Français avait exprimé son désaccord avec le style de gouvernance de la présidente de la Commission européenne, la jugeant peu collaborative. Un événement qui avait particulièrement marqué les esprits était la nomination d’un émissaire chargé des petites et moyennes entreprises, un choix contesté par Breton pour son manque d’éthique. Ces différends ont finalement conduit à la démission du commissaire français, laissant un vide au sein de l’exécutif bruxellois.

Thierry Breton a marqué son passage en tant que commissaire européen en s’attaquant aux abus de pouvoir des géants du numérique, ce qui lui a valu une certaine reconnaissance au sein de l’institution européenne. Son départ inattendu laisse planer des incertitudes quant à la suite des politiques menées par la Commission européenne, et met en lumière les tensions internes au sein de l’exécutif bruxellois.

Cette démission intervient à un moment crucial pour l’Union européenne, alors que de nouveaux commissaires doivent être nommés pour le prochain mandat de cinq ans. La composition du Collège des commissaires est un exercice délicat, reflétant les équilibres politiques et nationaux au sein de l’Union européenne. Le départ de Thierry Breton complique davantage cette équation, laissant planer des interrogations quant à l’avenir de la Commission européenne.

En réaction à la démission de Thierry Breton, l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint a souligné l’importance de nommer une femme pour assurer la parité au sein de la Commission européenne. Cette question de la représentation des femmes au sein des institutions européennes est cruciale, et le départ de Breton met en lumière les défis persistants en matière de diversité et d’égalité au sein de l’Union européenne.

En conclusion, la démission de Thierry Breton soulève des questions importantes sur la gouvernance de l’Union européenne et met en lumière les tensions internes au sein de la Commission européenne. Il est essentiel de garantir la transparence et l’équité dans le processus de sélection des commissaires, afin de renforcer la légitimité et l’efficacité de l’Union européenne dans son ensemble.