Un homme de 34 ans, arrivé en France en 2020, est confronté à une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis janvier 2023. Ayant été localisé à Lille en août 2024, il a été placé en centre de rétention. Bien qu’il affirme être Tunisien, les autorités l’obligent à effectuer ses démarches administratives au consulat d’Algérie. Malgré trois refus successifs, il a comparu devant le tribunal de Lille le 26 novembre 2024.
L’homme a expliqué aux autorités qu’il n’avait pas de passeport sur lui car il était chez sa mère au Maroc et qu’il devait le récupérer par l’intermédiaire d’un ami. Malgré les tentatives des autorités pour le convaincre de se rendre au consulat d’Algérie, l’homme a persisté dans son refus, affirmant avec insistance qu’il était Tunisien.
Lors de l’audience, l’homme a raconté son parcours depuis la Tunisie jusqu’en France, en passant par le Maroc. Il a expliqué qu’il était arrivé en France sans passeport en 2020 et qu’il avait réussi à franchir la frontière sans encombre. Son avocat a souligné que son client avait toujours affirmé sa nationalité tunisienne dans toutes les procédures antérieures et qu’il était légitime de ne pas vouloir se rendre au consulat d’Algérie.
Malgré les arguments de l’avocat, la procureure a requis six mois d’emprisonnement et une nouvelle OQTF de cinq ans à l’encontre de l’homme de 34 ans. Elle a souligné que le prévenu cherchait à tromper les autorités en prétendant être Tunisien et a affirmé que sa situation était avantageuse pour lui.
Cette affaire soulève des questions sur la détermination de la nationalité d’une personne sans pièce d’identité valide et met en lumière les difficultés rencontrées par les migrants confrontés à des situations administratives complexes. La décision finale du tribunal aura un impact majeur sur la vie de cet homme et soulève des questions plus larges sur les politiques d’immigration en France.