Alors que le projet de loi de finances est actuellement débattu à l’Assemblée nationale, de nombreux amendements ont été votés par les députés jusqu’à présent. Ces modifications touchent divers aspects tels que les impôts, les pensions, les prélèvements, les taxes et les réductions de dépenses. En tout, plus de 3500 amendements ont été proposés par les parlementaires, avec seulement une petite partie émanant du gouvernement.
Parmi les principaux changements adoptés par les députés, on retrouve la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR) qui a été renforcée et rendue permanente malgré l’opposition du gouvernement. Cette contribution vise à assurer une plus grande justice fiscale en taxant davantage les contribuables aisés. De plus, l’abattement pour les locations vides a été augmenté pour encourager la mise sur le marché de logements nus.
Une autre mesure importante concerne la défiscalisation des pensions alimentaires versées au parent ayant la charge de l’enfant, une revendication de la gauche. Cette proposition vise à corriger une inégalité fiscale en place actuellement. De plus, les députés ont rétabli l’«exit tax» dans sa version initiale, une mesure visant à taxer les contribuables transférant leur domicile fiscal à l’étranger.
Enfin, la demi-part fiscale accordée aux veufs et veuves a été rétablie. Cette mesure avait été supprimée en 2014 par le gouvernement de gauche, ce qui avait entraîné une augmentation des impôts pour ces personnes. Les députés ont plaidé en faveur du rétablissement de cette demi-part pour tous les veufs et veuves ayant eu un enfant afin de leur permettre de faire face aux difficultés financières.
Ces modifications apportées par les députés au budget 2025 visent à améliorer la justice fiscale, à encourager la mise sur le marché locatif et à corriger certaines inégalités présentes dans le système fiscal actuel. Le débat budgétaire se poursuit à l’Assemblée nationale et de nouveaux amendements pourraient encore être votés dans les jours à venir.