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Les viticulteurs des Côtes de Duras font face à une récolte nulle cette année en raison des conditions météorologiques défavorables. Les vendanges des blancs sont déjà en cours, mais le rendement devrait être inférieur de plus de 30% par rapport aux années précédentes. La maladie, ainsi que l’orage de grêle du 11 juillet, ont gravement affecté les vignes de la région.

Dominique Chaugier, responsable de la section côtes de Duras à la Fédération des vins de Bergerac et de Duras, souligne que certaines parcelles n’ont pas supporté l’humidité excessive entre octobre et juillet. Les vignobles ont été touchés par le mildiou, la coulure et le millerandage, ce qui a entraîné des pertes de production importantes l’année précédente. Cette année, les pertes pourraient être encore plus élevées, avec une grande disparité entre les viticulteurs.

Certains viticulteurs nouvellement convertis à l’agriculture biologique envisagent de revenir à des pratiques conventionnelles en raison des difficultés rencontrées. Le mildiou a prospéré en raison des conditions météorologiques humides du printemps et de l’été. L’épisode de grêle du 11 juillet a également causé des dégâts importants, certains viticulteurs ayant perdu la totalité de leur récolte.

Damien Audrin, un vigneron d’Esclottes, a témoigné avoir tout perdu sur ses 23 hectares. C’est la première fois qu’il doit déclarer une récolte nulle. Bien que l’assurance prenne en charge les pertes de cette année, il craint pour l’année prochaine alors que les vignes ne seront pas entièrement rétablies. Il prévoit une taille plus courte des bois cet hiver pour permettre aux vignes de se régénérer, mais cela prendra du temps.

En attendant, Damien Audrin a mis son salarié à disposition de la cave Berticot où il travaille en tant que maître de chai. Il considère que ces difficultés font partie intégrante du métier de vigneron. Dominique Chaugier s’est engagé à aider les viticulteurs touchés par les aléas climatiques, et il reconnaît que la pression croissante du mildiou pousse certains à renoncer à l’agriculture biologique.

La situation des viticulteurs des Côtes de Duras est difficile cette année, et il faudra du temps pour que les vignobles se remettent des dommages subis. Malgré les défis, les professionnels du secteur restent déterminés à surmonter ces obstacles et à continuer à produire des vins de qualité dans la région.