Le plan national de lutte contre l’absentéisme des fonctionnaires a suscité de vives réactions politiques suite à l’annonce d’une augmentation du délai de carence dans la fonction publique. Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a révélé dans une interview au Figaro son intention de faire passer le nombre de jours de carence de un à trois, afin d’harmoniser le régime de la fonction publique avec celui du secteur privé et de réaliser des économies importantes.
Les réactions politiques à cette mesure ont été fortement divisées le long des lignes de clivage traditionnelles droite-gauche. Du côté de la gauche, les critiques ont été virulentes. Manuel Bompard de La France insoumise a qualifié la mesure de « scandaleuse », soulignant que de nombreuses absences dans la fonction publique sont dues à la souffrance au travail. Il estime qu’il est nécessaire de s’attaquer aux causes de cette souffrance plutôt que de sanctionner les victimes. De même, Sandrine Rousseau des Verts a critiqué l’approche punitive du gouvernement, soulignant la perte de sens au travail des fonctionnaires.
En revanche, du côté de la droite, la mesure a été saluée comme une réponse nécessaire à la hausse des absences dans la fonction publique. Jordan Bardella du Rassemblement national s’est dit favorable à la mesure, à condition qu’elle serve à financer des mesures en faveur du pouvoir d’achat et à compenser les heures supplémentaires des agents de la fonction publique. Sébastien Chenu, député nationaliste, a également approuvé la mesure, rappelant que le programme de Marine Le Pen prévoyait déjà un délai de carence de deux jours. Frédéric Valletoux, président Horizons de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, a qualifié la mesure de « bonne piste ».
En conclusion, l’augmentation du délai de carence dans la fonction publique a suscité un débat animé entre les différents partis politiques. Tandis que la gauche dénonce une approche punitive et souligne la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de l’absentéisme, la droite voit dans cette mesure une réponse nécessaire pour faire face à la hausse des absences. Il reste à voir comment cette proposition sera mise en œuvre et quel impact elle aura sur le fonctionnement de la fonction publique.