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Il y a deux heures, Ian Brossat a annoncé son intention de déposer une proposition de loi visant à restreindre la circulation des SUV en ville. Cette décision fait suite à la mort d’un jeune cycliste écrasé par un SUV à Paris le mois dernier. Selon l’élu communiste, il est nécessaire de limiter la présence de ces véhicules imposants pour des raisons environnementales et de sécurité.

Ian Brossat propose d’interdire la circulation des SUV les plus lourds, ceux pesant plus de 1,8 tonne pour les véhicules thermiques et plus de 2 tonnes pour les véhicules électriques. Il souligne que ces véhicules sont plus accidentogènes et ont une empreinte carbone élevée. Des études étrangères ont montré que les SUV de plus de 2,1 tonnes causent 10% à 27% d’accidents de plus que les autres types de voitures. De plus, le risque de blessure mortelle pour les usagers vulnérables augmente de 50% lorsqu’ils sont heurtés par un SUV.

En plus de leur dangerosité, les SUV sont également critiqués pour leur impact environnemental. Selon Ian Brossat, les SUV électriques produisent une empreinte carbone 70% plus élevée qu’une voiture électrique standard. De plus, les SUV thermiques consomment en moyenne 20% de carburant en plus qu’un véhicule classique. L’augmentation des prix des véhicules sur le marché de l’occasion et les problèmes d’occupation de l’espace urbain sont également des points soulevés par l’élu.

Cette proposition de loi ne vise pas à interdire les SUV dans toute la France, mais à laisser aux municipalités le pouvoir de réguler leur présence en fonction de leurs besoins. Cependant, le chemin vers son adoption est semé d’embûches, notamment en raison de la majorité de droite au Sénat et de la nécessité d’un soutien de différents blocs politiques à l’Assemblée nationale.

Ian Brossat affirme que des territoires peuvent avoir besoin de SUV, notamment en milieu rural, mais que leur présence en ville devrait être restreinte. Il espère que sa proposition de loi contribuera à améliorer la sécurité des usagers de la route et à réduire l’impact environnemental de ces véhicules imposants.