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Plan anti-bruit de la région Île-de-France: Radar périphérique parisien – France Bleu

En pleine bataille sur la pollution sonore du périphérique parisien, la région Île-de-France présente son plan anti-bruit 2030. Un ensemble de 23 mesures et de 100 millions d’euros. Avec un chantier prioritaire : le bruit de la circulation automobile, de loin le plus décrié.

Pourtant, le sujet du bruit n’a jamais autant cristallisé les tensions. A une semaine de l’abaissement de la vitesse de 70 à 50 km/h sur le boulevard périphérique, les critiques fusent contre la décision de la ville de Paris. Valérie Pécresse, opposée de longue date à ce changement, annonce « une main tendue ». La présidente de région se dit prête à financer la moitié du coût de renouvellement de la chaussée avec un enrobé phonique de dernière génération, présenté comme « cinq fois moins bruyant ». Soit une contribution de 15 millions d’euros, pour une efficacité prévue pour durer 10 ans.

Diviser par cinq le bruit du périphérique

« Je n’ai pas changé de ligne », déclare Valérie Pécresse pour qui l’abaissement de la vitesse est « antisociale car elle pénalise surtout les travailleurs nocturnes ». Dans un message publié sur X, elle interpelle le nouveau ministre des transports François Durovray, jusque-là président LR de l’Essonne, et se disant « prête à reprendre la gestion de cet axe routier d’intérêt régional ». Ces enrobés phoniques qui vont également faire leur apparition sur les tronçons les plus bruyants des autoroutes franciliennes. Le centre Bruitparif a identifié 100 points noirs du bruit, considérés comme prioritaires dans le plan anti-bruit.

Amendes

Des incitations et la répression. Des radars anti-bruit pourraient également faire leur apparition le long des routes. Un prototype est testé en ce moment à Juvisy-sur-Orge (Essonne). Si son homologation est confirmée, il pourrait commencer à flasher en 2025. D’ici 2030, une centaine de radars pourraient être déployés avec, dans le collimateur, les deux-roues trafiqués.

Les compagnies aériennes implantées à Orly sont également visées. Valérie Pécresse souhaite multiplier le montant de l’amende par 10 pour tous les avions qui atterrissent après le couvre-feu de 23h30.

Dépistage dans les lycées

A terme, le plan doit diminuer le bruit ambiant pour 500.000 Franciliens, soit un tiers de la population touchée par une pollution sonore. Une gêne qui peut altérer la santé avec la perte estimée de 9 mois en bonne santé.

Et pour sensibiliser les plus jeunes aux risques liés aux casques et écouteurs, le dépistage des problèmes auditifs doit être généralisé.