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Des Libanais ont été vus en train de récupérer quelques affaires dans les décombres après une frappe israélienne à Beyrouth le 12 octobre 2024. L’escalade de la violence au Proche-Orient entre Israël, le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, tous deux soutenus par l’Iran, inquiète de plus en plus l’ONU. La Force intérimaire des Nations unies (Finul) déployée dans le sud du Liban a mis en garde contre un possible conflit régional « catastrophique ».

Le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, a souligné que le conflit entre le Hezbollah et Israël ne se limite pas à deux pays, mais pourrait rapidement s’étendre à un conflit régional aux conséquences dévastatrices pour tous. Les tensions se sont intensifiées après que la Finul a accusé les troupes israéliennes de tirer de manière répétée et délibérée sur ses positions, blessant cinq Casques bleus en 48 heures. En réaction, 40 pays ont exprimé leur soutien total à la Finul et ont appelé à la protection des forces de maintien de la paix.

Le président américain Joe Biden et le président français Emmanuel Macron ont tous deux pris position en faveur des forces de l’ONU, demandant à Israël de cesser ses tirs sur les Casques bleus. Macron a qualifié de « inacceptable » le fait que les forces de l’ONU soient délibérément prises pour cible par les forces israéliennes. Il a également appelé le Hezbollah à cesser immédiatement les frappes contre Israël et à instaurer un cessez-le-feu au Liban.

La situation au Liban s’aggrave avec plus de 2 100 personnes tuées depuis le début du conflit en octobre 2023, dont plus de 1 200 en septembre. En outre, près de 700 000 personnes ont été déplacées en raison des combats. Israël a déplacé le front de la guerre de Gaza vers le Liban afin de repousser le Hezbollah des zones frontalières et de mettre fin aux tirs de roquettes pour permettre le retour des habitants déplacés dans le nord d’Israël. Les dirigeants israéliens ont également menacé de riposter à toute attaque de missiles de l’Iran.

La situation au Proche-Orient reste extrêmement volatile et la communauté internationale craint qu’un conflit régional n’éclate, mettant en péril la sécurité de la région tout entière. La Finul continue de surveiller de près la situation et appelle à un dialogue constructif pour éviter une escalade encore plus dangereuse.