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Luis Vassy, le nouveau directeur de Sciences Po, a pris des mesures contre un collaborateur de l’eurodéputée LFI Rima Hassan. Hicham Touili-Idrissi, un activiste de la cause palestinienne, a été signalé au procureur de la République par l’école. Il s’était présenté avec un keffieh, un symbole de la lutte propalestinienne, lors d’une manifestation à Sciences Po.

La réaction de la direction de l’école fait suite à une série de manifestations et de prises de position politiques liées au conflit au Proche-Orient. Ces actions ont été fortement condamnées par le ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, pour avoir enfreint les principes de neutralité et de laïcité du service public de l’enseignement supérieur. Le ministre souligne l’obligation pour l’administration de signaler de tels faits au procureur de la République.

Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise, a critiqué cette décision et a encouragé les étudiants à ne pas se soumettre à cet interdit. Il a également appelé à afficher des drapeaux aux couleurs de l’Autorité palestinienne et du Liban sur le campus.

Sciences Po avait déjà été le théâtre de manifestations similaires en mars dernier, ce qui avait suscité des réactions de la part de l’administration de l’école. Les actes antisémites ont également augmenté en France depuis une attaque terroriste du Hamas en octobre dernier, selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Cette affaire soulève des questions sur la liberté d’expression et le militantisme politique sur les campus universitaires. Alors que certains soutiennent le droit des étudiants à manifester et à exprimer leurs opinions, d’autres soulignent l’importance de maintenir un environnement neutre et laïc dans les établissements d’enseignement supérieur. La tension entre ces deux positions soulève des défis pour les autorités académiques et les responsables politiques.