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Manifestation féministe : Les péripéties du collectif Némésis dans le cortège

Le 8 mars à Paris, sur la place de la République, une scène contrastée se déroulait. D’un côté, des militants féministes et syndicaux se rassemblaient pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes, tandis que de l’autre, un collectif identitaire nommé Némésis tentait d’intégrer le cortège. L’accueil qui leur était réservé révélait des tensions profondes et des divergences idéologiques.

Dans un coin ombragé du square du Temple, Alice Cordier, présidente du collectif Némésis, entourée d’une centaine de personnes, attendait patiemment. Le groupe souhaitait rejoindre la manifestation féministe, mais ses revendications tranchaient nettement avec l’intersectionnalité prônée par les autres organisations présentes. Après deux heures d’attente, sous la surveillance policière, les militantes ont enfin pu intégrer le cortège, non sans susciter la controverse.

Des visions opposées du féminisme

À quelques pas de là, Place de la République, l’Alliance des femmes pour la Démocratie dénonçait la présence de Némésis en les qualifiant de « groupe raciste ». La tension montait alors que les manifestants exprimaient leur désapprobation. Les revendications diverses, allant de la situation à Gaza à la défense des femmes afghanes, se heurtaient aux positions radicales de Némésis, perçues comme alignées à l’extrême-droite.

Les membres de Némésis, quant à elles, affirmaient dénoncer toutes les formes de violence, y compris celles ignorées par certains groupes de gauche. Pour Alice Cordier, la nécessité de faire entendre leur voix se heurtait à une opposition farouche, illustrée par les invectives des manifestants hostiles. Malgré les tensions palpables, les forces de l’ordre veillaient à la sécurité du collectif, soulignant les clivages profonds au sein de la manifestation.

Vers 15h, l’arrivée remarquée de Sarah Knafo, eurodéputée issue de Reconquête!, apportait un nouvel éclairage sur la situation. Sa déclaration poignante sur les luttes quotidiennes des femmes résonnait avec les expériences partagées par de nombreuses manifestantes. Le refus des associations d’accueillir Némésis dans le cortège général était perçu comme une défaite pour la cause des femmes, selon Sarah Knafo.

Vers 16h, entourées par les forces de l’ordre, les membres de Némésis ont finalement pu rejoindre la manifestation. Malgré quelques tensions avec des groupes hostiles, aucune altercation grave n’était à déplorer. La protection assurée par les policiers était saluée par Alice Cordier, soulignant l’importance de la sécurité dans un contexte aussi tendu.

La journée s’achevait sans incident majeur, laissant planer un sentiment de division et d’incompréhension entre les différents courants féministes. Les péripéties du collectif Némésis dans le cortège révélaient les failles et les antagonismes au sein du mouvement, témoignant des défis persistants pour la lutte des femmes.