Manifestation massive à Paris contre le gouvernement Macron-Barnier: 3 200 participants revendiqués
Le 21 septembre 2024 à 16h05 | Mis à jour à 18h35
Après une première journée de mobilisation le 7 septembre dernier contre la nomination de Michel Barnier en tant que Premier Ministre, des milliers de manifestants se sont de nouveau réunis ce samedi dans la rue. Cette fois, pour protester contre la future composition du gouvernement.
« A quoi ça sert de voter? »: plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées, ce samedi en début d’après-midi, à Paris pour dénoncer le « gouvernement Macron-Barnier », à l’appel de la France Insoumise, des écologistes et d’associations féministes, étudiantes et environnementales, a constaté l’AFP. Ils étaient 3 200 selon la préfecture de police.
Une soixantaine de rassemblements étaient annoncés en France, selon le site de LFI, au moment où Michel Barnier, désigné Premier ministre par Emmanuel Macron, finalise la composition d’un gouvernement a priori très marqué à droite, plus de deux mois après des élections législatives remportées sans majorité absolue par la coalition de gauche.
Des manifestants expriment leur colère et leurs inquiétudes
« Je suis ici car ça ne correspond pas à ce qu’on a voté. Le Premier ministre représente un parti qui n’a presque rien eu aux élections. Je suis inquiète et en colère: à quoi ça sert de voter? », indique à l’AFP une manifestante, Violette Bourguignon, 21 ans, étudiante en cinéma, interrogée au départ de la manifestation parisienne place de la Bastille.
François Vermorel, militant des Verts, est « venu pour dénoncer le coup d’Etat démocratique décidé par Macron, qui mérite une réponse dans la rue ». Il redoute notamment l’arrivée au ministère de l’Intérieur de Bruno Retailleau, qu’il accuse de « racisme » et d' »homophobie ». « Ce n’est pas pour ça que les gens ont voté en juin », affirme-t-il.
Une mobilisation diversifiée et engagée
Outre LFI, dont la cheffe de file Mathilde Panot a défilé dans la capitale, les organisations à l’origine de cet appel sont des syndicats étudiants (Union étudiante et Union syndicale et lycéenne), des ONG écologistes (Greenpeace) et féministes (Planning familial, Collectif droits des femmes, Nous toutes) ou encore l’association altermondialiste Attac.
Les drapeaux visibles dans le cortège étaient en très large majorité ceux des formations politiques.
LFI entend « augmenter la pression populaire » après une première journée de contestation le 7 septembre, qui avait réuni dans toute la France entre 110 000, selon les autorités, et 300 000, selon les organisateurs, manifestants de gauche.
A Paris, entre 20 000 et 40 000 personnes étaient attendues ce samedi, selon une source policière, alors que la manifestation parisienne du 7 septembre avait rassemblé entre 26 000, selon le ministère de l’Intérieur, et 160 000 manifestants, selon LFI.