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La Commission européenne va proposer une nouvelle législation pour faciliter les expulsions de migrants en situation irrégulière. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, a annoncé cette mesure en réponse à la demande de plusieurs États membres de l’UE. Selon elle, il est essentiel d’avoir un cadre législatif renforcé pour améliorer la capacité d’action de l’UE en matière de retour des migrants.

Pour atteindre cet objectif, Bruxelles propose de simplifier les expulsions des personnes en situation irrégulière en mettant en place une reconnaissance mutuelle des décisions prises par les États membres. Cette harmonisation vise à empêcher les migrants visés par une décision de retour dans un pays de contourner le système pour éviter l’expulsion ailleurs. Moins de 20 % des décisions d’expulsion sont actuellement suivies d’effet, souligne Von der Leyen, qui promet une coopération renforcée avec les pays tiers concernés.

En outre, la présidente de la Commission suggère de développer des relations stratégiques avec les pays d’origine et de transit des migrants. Ces accords visent à limiter les départs de migrants vers l’UE depuis ces pays et à faciliter leur rapatriement. Ursula von der Leyen se félicite des résultats des opérations de retour financées par l’UE, notamment en Afrique du Nord, qui ont permis de renvoyer 17 700 migrants vers leur pays d’origine d’ici 2024.

Pour renforcer cette politique, la Commission propose également de réviser la directive retour de 2008, qui harmonise les règles en matière de reconduction aux frontières. Cette révision vise à faciliter et accélérer les retours des migrants en situation irrégulière. En effet, les ministres de l’Intérieur de l’UE ont récemment débattu d’un durcissement de la politique migratoire, notamment en discutant de transferts de migrants vers des pays tiers et en appelant à une révision de la directive retour.

En conclusion, la Commission européenne cherche à renforcer sa politique de retour des migrants en situation irrégulière en proposant une nouvelle législation et en développant des partenariats avec les pays d’origine et de transit. Ces mesures visent à améliorer l’efficacité des expulsions et à réduire les arrivées irrégulières de migrants dans l’UE.