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Les lettres plafonds fixent à chaque ministère ses futurs crédits de paiement par mission et par programme, ainsi que son plafond d’emplois pour 2025. Les lettres plafonds, des textes sans valeur juridique, marquent traditionnellement une étape-clé dans la préparation du budget de l’État. Gabriel Attal, premier ministre démissionnaire, a envoyé, le 20 août, à tous ses ministres ces lettres plafonds. Il leur y annonçait un gel général des dépenses de l’État en 2025, à 492 milliards d’euros, et leur précisait comment chaque ministère serait touché. Les budgets de la défense, de la culture et des sports seraient relativement privilégiés, au détriment, notamment, de celui du travail et de l’emploi, selon Matignon. Gabriel Attal y signalait également que ce cadre serait ajusté, voire remis en question, dès les prochaines semaines.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire l’article de Denis Cosnard.

La gauche et l’extrême droite ont vivement critiqué lundi le choix d’Emmanuel Macron de proposer Stéphane Séjourné, ministre des affaires étrangères démissionnaire, comme futur commissaire européen. Tout le live Philippe Brun refuse le ministère du budget Le député PS de l’Eure Philippe Brun a refusé de devenir ministre du budget. Tout à son souci de convaincre des personnalités de gauche, le cabinet du premier ministre, Michel Barnier, avait contacté l’élu vendredi par téléphone. Premier refus. Le député a tout de même accepté un rendez-vous mardi. « J’y suis allé, mais j’ai dit non poliment. Nous avons parlé du fond, notamment des retraites, mais il n’y a aucune volonté d’infléchir les politiques menées. C’est une continuité du gouvernement macroniste », explique au Monde celui qui pense que le nouveau locataire de Matignon est actuellement dans du « débauchage individuel ».

La procédure de destitution d’Emmanuel Macron, un « jour historique » pour Mathilde Panot Réagissant à la procédure de destitution d’Emmanuel Macron validée au bureau de l’Assemblée, la présidente Mathilde Panot du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale s’est félicitée, mardi sur X, d’un « jour historique » marqué par cet « événement inédit dans la Ve République ». La députée du Val-de-Marne en a profité pour relayer à nouveau la pétition réclamant la destitution du chef de l’État, qui affiche à ce jour plus de 308 000 signatures au compteur. Hors LFI, le député écologiste des Yvelines Benjamin Lucas a salué un « sursaut de dignité du Parlement » face à un président de la République qui « a bafoué une élection qu’il a lui-même convoquée ». Mais si les communistes voulaient que « le débat ait lieu », ils seront « sûrement majoritaires à ne pas voter la résolution », a déclaré leur représentant au bureau et député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu.

Procédure de destitution d’Emmanuel Macron : Yaël Braun-Pivet dénonce « un détournement de la règle de droit » En validant mardi la procédure de destitution d’Emmanuel Macron, la majorité de gauche au bureau de l’Assemblée nationale « a fait le choix d’un détournement de la règle de droit », a estimé la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. « Nos règles sont faites pour être respectées. Le choix de certains de les instrumentaliser à des fins purement politiques conduit à un affaiblissement grave de nos institutions », a-t-elle écrit dans un communiqué.

Eric Coquerel a l’intention de se rendre à Bercy mercredi pour tenter d’obtenir les lettres plafonds Eric Coquerel, député (La France insoumise) et président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, a annoncé qu’il se rendrait à Bercy mercredi pour tenter d’obtenir les lettres plafonds qu’il n’a pas obtenues à Matignon mardi midi.

Budget : Eric Coquerel et Charles de Courson, qui n’ont pas obtenu les lettres plafonds qu’ils étaient allés chercher à Matignon, se disent « en colère » et « sidérés » Eric Coquerel et Charles de Courson, respectivement président et rapporteur général de la commission des finances de l’Assemblée nationale, se sont rendus à Matignon à la mi-journée, dans le but de réclamer les lettres plafonds fixant les crédits des ministères dans le cadre du projet de budget 2025. Ils en sont sortis bredouille. Ils se sont dit « en colère ». « On est assez sidérés (…) parce qu’on nous a refusé la consultation de ces documents », a déclaré M. Coquerel à sa sortie de Matignon, une demi-heure environ après son arrivée. « C’est un droit constitutionnel qui est octroyé au président de la commission des finances et au rapporteur général du budget, on nous l’a refusé », a-t-il ajouté, accusant le président Emmanuel Macron de « mettre en danger la démocratie ».

Le premier ministre, Michel Barnier, a expliqué, dans un courrier adressé « très tardivement » lundi soir à M. Coquerel, que le budget serait « construit sur la base de ces lettres plafonds », arrêtées par le gouvernement sortant et communiquées aux ministères le 20 août, a annoncé le député LFI dans un communiqué. Aussi, « j’ai estimé que ma commission devait pouvoir prendre connaissance [de ces lettres] sans plus attendre avant d’actualiser ces informations avec le document promis par le premier ministre puis le tiré à part officiel », écrit encore M. Coquerel.

Réclamation des « lettres plafonds » : Charles de Courson ira aussi à Matignon Le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il comptait se rendre à Matignon à 12 h 30, accompagné du rapporteur général de la commission, Charles de Courson. Michel Barnier a expliqué dans un courrier adressé « très tard » lundi soir à M. Coquerel que le budget serait « construit sur la base de ces lettres plafonds », arrêtées par le gouvernement sortant et communiquées aux ministères le 20 août, a expliqué le député La France insoumise (LFI) dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP). Dans cette lettre, le chef de gouvernement promettait de lui communiquer pour la fin de la semaine « une version provisoire » du « tiré à part », rapport récapitulant le montant des crédits par mission et les orientations générales du budget, élaboré sur base de ces lettres plafonds et dont la transmission était normalement prévue avant le 15 juillet.

Budget 2025 : « La contradiction entre l’économique et le politique est flagrante » Par Robert Boyer Jupiter s’est transformé en marionnettiste. Jusqu’à trouver le nom d’un premier ministre, il a joué à organiser la vie parlementaire à la place des députés, sans avoir besoin de leur demander leur avis. Son projet est clair : donner l’impression d’avoir compris les demandes des citoyens, mais, en fait, ne rien changer par rapport aux lignes rouges définies par ses priorités de 2017. Les marchés financiers se comportent comme s’ils anticipaient qu’aucun changement majeur n’interviendrait et que la stratégie économique d’Emmanuel Macron va finalement se poursuivre. La nomination de Michel Barnier les confirme dans ce pronostic. Que d’erreurs de jugement !

Réclamation des « lettres plafonds » : Charles de Courson ira aussi à Matignon Le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il comptait se rendre à Matignon à 12 h 30, accompagné du rapporteur général de la commission, Charles de Courson. Michel Barnier a expliqué dans un courrier adressé « très tard » lundi soir à M. Coquerel que le budget serait « construit sur la base de ces lettres plafonds », arrêtées par le gouvernement sortant et communiquées aux ministères le 20 août, a expliqué le député La France insoumise (LFI) dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP). Dans cette lettre, le chef de gouvernement promettait de lui communiquer pour la fin de la semaine « une version provisoire » du « tiré à part », rapport récapitulant le montant des crédits par mission et les orientations générales du budget, élaboré sur base de ces lettres plafonds et dont la transmission était normalement prévue avant le 15 juillet.

Prochaine étape : la commission des lois doit se prononcer Maintenant que la procédure de destitution a été déclarée recevable par le bureau de l’Assemblée, c’est à la commission des lois de se prononcer. Si elle valide la proposition, l’assemblée concernée doit l’adopter à la majorité des deux tiers dans un délai de quinze jours. Un seuil que ni LFI ni même l’ensemble des partis du NFP n’atteignent à eux seuls : l’approbation supposerait notamment l’appui du Rassemblement national. Toutefois, une jurisprudence du Conseil constitutionnel, datant de 2014, sur la loi organique relative à l’application de l’article 68 de la Constitution, précise que rien n’oblige cette commission à se prononcer sur un tel texte. Le bureau de la commission des lois peut même choisir de ne pas l’inscrire à son ordre du jour. Mais le parcours de la proposition de résolution ne s’arrête pas là : elle est ensuite transmise à l’autre chambre, qui doit suivre les mêmes étapes – consultation de la commission des lois et vote sous quinze jours. Dans le cas présent, c’est quasi impossible, car la gauche est largement minoritaire au Sénat, et LFI n’y dispose d’aucun élu.

La majorité de gauche au bureau de l’Assemblée valide la procédure de destitution En validant mardi la procédure de destitution d’Emmanuel Macron, la majorité de gauche au bureau de l’Assemblée nationale « a fait le choix d’un détournement de la règle de droit », a estimé la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. « Nos règles sont faites pour être respectées. Le choix de certains de les instrumentaliser à des fins purement politiques conduit à un affaiblissement grave de nos institutions », a-t-elle écrit dans un communiqué.

La procédure de destitution d’Emmanuel Macron déclarée recevable par le bureau de l’Assemblée : une « victoire » pour La France insoumise Marine Le Pen estime que la procédure de destitution du président de la République « n’a aucune chance d’aboutir au regard des divisions de la gauche ». Validation par le bureau de l’Assemblée de la procédure de destitution : « L’Assemblée aura ainsi au moins le droit d’en débattre ! », écrit Eric Coquerel. Destitution d’Emmanuel Macron : la procédure validée au bureau de l’Assemblée et transmise à la commission des lois Cette étape est la première d’une longue série pour une procédure difficile à faire adopter, qui nécessiterait l’approbation de deux tiers des parlementaires de l’Assemblée et du Sénat, réunis en Haute Cour. Le bureau de l’Assemblée a validé cette étape par 12 voix contre 10, selon le président du groupe Union des droites pour la République, Eric Ciotti.

Michel Barnier complète une bonne partie de son cabinet avec des anciens et des nouveaux conseillers Le directeur de cabinet du premier ministre, Jérôme Fournel, ancien directeur de cabinet de Bruno Le Maire, et proche d’Alexis Kohler (secrétaire général de l’Élysée), a déjà été nommé la semaine dernière. Selon Le Journal officiel paru mardi, M. Fournel aura comme adjointes deux femmes : Valérie Bros, pressentie pour la politique économique, qui travaillait depuis quelques années dans le privé chez OPmobility (ex-Plastic Omnium) et fut conseillère de Michel Barnier au Quai d’Orsay ; et Marie Conciatori, sous-préfète du Morbihan, qui sera chargée des affaires sociales. Le préfet et ex-délégué interministériel aux Jeux olympiques Michel Cadot – un temps cité pour la direction de cabinet –, sera conseiller, chargé notamment des territoires, du régalien et du monde associatif. Pour la diplomatie, le premier ministre a nommé Caroline Ferrari, ancienne ambassadrice au Danemark (2018-2021). Elle était jusqu’à présent directrice des affaires internationales au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, dépendant de Matignon. François Cornut-Gentille, qui fut pendant vingt-neuf ans député (LR) de la Haute-Marne, devient chef de pôle sur la défense, autre domaine à cheval sur l’Élysée et Matignon. Ancien maire de Saint-Dizier, il avait soutenu Michel Barnier pour sa campagne présidentielle en 2021. L’ancien député européen LR et ex-agent de la DGSE Arnaud Danjean a annoncé récemment dans Le Figaro qu’il allait devenir conseiller spécial notamment pour la défense et l’Europe. Michel Barnier conserve pour les affaires européennes Emmanuel Puisais-Jauvin, secrétaire général des affaires européennes, qui était déjà conseiller sur ce dossier d’Elisabeth Borne et de Gabriel Attal. A l’approche de débats budgétaires tendus, Matthieu Labbé, ancien collaborateur de Franck Riester au ministère des relations avec le Parlement, devrait devenir chef du pôle parlementaire. Il aura à ses côtés pour le Sénat Romain Marleix, ex-conseiller LR au Sénat – et frère de l’ancien chef de file des députés de la droite Olivier Marleix –, ainsi que Louise Olnois, venue du ministère du travail. Michel Barnier conserve les conseillers Frédéric Joram (outre-mer) et Paul Teboul (économie et industrie). Le préfet de l’Eure et ancien chef de cabinet adjoint de Nicolas Sarkozy, Simon Babre, conduira le pôle intérieur. Le recteur de l’académie du Grand-Est et géographe, Richard Laganier, pilotera le pôle éducation, et Vincent Le Biez, adjoint au délégué interministériel au nouveau nucléaire, celui de l’environnement. L’ancien blogueur et fondateur de l’agence de communication Spintank, Nicolas Vanbremeersch, prendra la tête du pôle communication.

Budget 2025 : « La contradiction entre l’économique et le politique est flagrante » Par Robert Boyer Jupiter s’est transformé en marionnettiste. Jusqu’à trouver le nom d’un premier ministre, il a joué à organiser la vie parlementaire à la place des députés, sans avoir besoin de leur demander leur avis. Son projet est clair : donner l’impression d’avoir compris les demandes des citoyens, mais, en fait, ne rien changer par rapport aux lignes rouges définies par ses priorités de 2017. Les marchés financiers se comportent comme s’ils anticipaient qu’aucun changement majeur n’interviendrait et que la stratégie économique d’Emmanuel Macron va finalement se poursuivre. La nomination de Michel Barnier les confirme dans ce pronostic. Que d’erreurs de jugement !

Réclamation des « lettres plafonds » : Charles de Courson ira aussi à Matignon Le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il comptait se rendre à Matignon à 12 h 30, accompagné du rapporteur général de la commission, Charles de Courson. Michel Barnier a expliqué dans un courrier adressé « très tard » lundi soir à M. Coquerel que le budget serait « construit sur la base de ces lettres plafonds », arrêtées par le gouvernement sortant et communiquées aux ministères le 20 août, a expliqué le député La France insoumise (LFI) dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP). Dans cette lettre, le chef de gouvernement promettait de lui communiquer pour la fin de la semaine « une version provisoire » du « tiré à part », rapport récapitulant le