Le lourd héritage d’AMLO : Analyse de Sheinbaum
Le président actuel du Mexique, connu sous le nom d’AMLO, a réussi à faire approuver une réforme judiciaire majeure qui vise à soumettre le pouvoir judiciaire à l’exécutif. Cette réforme prévoit que les juges, y compris ceux de la Cour suprême, seront élus au suffrage universel à partir d’une liste de candidats proposés par les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. De plus, les examens de mérite pour devenir membre de la Cour suprême seront supprimés et le nombre de magistrats-présidents sera réduit.
Cette réforme controversée a suscité des critiques, notamment de la part de l’Office des droits de l’homme des Nations unies, qui est préoccupé par l’anonymat des juges dans les affaires de criminalité organisée. Malgré les protestations, la réforme a été adoptée grâce aux victoires électorales du parti d’AMLO, Morena.
AMLO a également conditionné le mandat de son successeur en imposant la continuité de nombreux ministres et hauts fonctionnaires qui lui sont favorables. Il a même essayé de placer son propre fils et d’autres proches au sein du parti Morena pour assurer sa mainmise sur le pouvoir politique du pays.
Cette réforme judiciaire soulève des inquiétudes quant à l’indépendance du pouvoir judiciaire au Mexique. De nombreux critiques estiment qu’AMLO cherche à consolider son emprise sur le pays et à affaiblir les contrepoids traditionnels au pouvoir exécutif. Il reste à voir quel impact cette réforme aura sur le système judiciaire mexicain et sur la démocratie du pays dans son ensemble.