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Le ministre délégué à l’Industrie, Marc Ferracci, a récemment exprimé l’opposition du gouvernement français à l’accord de libre-échange avec le Mercosur. Selon lui, cet accord n’est pas juste pour les agriculteurs français et européens en raison du manque de normes sanitaires et environnementales contraignantes du côté de l’Amérique latine. Il insiste sur le fait que l’agriculture ne doit pas être une variable d’ajustement et que les agriculteurs français doivent jouer à armes égales avec les industriels.

Alors que cet accord pourrait bénéficier aux industriels français en facilitant leurs exportations, le ministre souligne l’importance d’une approche globale prenant en compte l’ensemble des filières. Il met en garde contre un accord qui ne serait pas équitable pour les agriculteurs français. L’Union européenne envisage de signer cet accord d’ici la fin de l’année, malgré l’opposition de la France qui se mobilise pour former une minorité de blocage.

Pour empêcher l’adoption de l’accord, la France doit rallier au moins trois autres pays, qui ne peuvent pas être uniquement des pays peu peuplés. La Pologne et l’Autriche ont exprimé leur opposition par le passé, mais la pression des partisans de l’accord, notamment l’Allemagne et l’Espagne, est forte. Il est donc crucial pour la France de trouver des alliés pour bloquer cet accord tant contesté.

Cette situation met en lumière les enjeux liés à la politique commerciale de l’Union européenne et à la nécessité de trouver un équilibre entre les intérêts des différents secteurs économiques. La question de la protection de l’agriculture européenne et des normes environnementales reste au cœur des débats entourant cet accord avec le Mercosur. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir de cet accord et pour les relations commerciales entre l’Europe et l’Amérique latine.