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L’étude menée par l’Atelier parisien d’urbanisme a révélé que Paris ne serait en mesure de nourrir sa population que pendant cinq à sept jours en cas de catastrophe naturelle ou de blocus en raison de capacités de stockage insuffisantes. Cette étude, la première du genre en France, a été commandée par la mairie de Paris dans le cadre de sa stratégie de résilience lancée en 2022 pour anticiper divers scénarios de crise. La rupture d’approvisionnement a été identifiée comme un risque majeur, souligné par la crise sanitaire du Covid et les menaces de blocage d’agriculteurs en 2023.

L’adjointe à la maire de Paris en charge de la résilience et de la prospective, Pénélope Komitès, a indiqué que les autorités ne disposaient pas de données fiables sur la résilience alimentaire. Cette étude a permis d’estimer que Paris aurait besoin de 3090 tonnes de nourriture pour nourrir sa population et fournir 6,5 millions de repas par jour. Les stocks nécessaires proviendraient des placards individuels, des commerces, de la restauration collective et des entrepôts de logistique alimentaire.

Le directeur de l’Apur, Alexandre Labasse, a souligné l’importance d’identifier les capacités de stockage locales pour garantir l’approvisionnement en cas de catastrophe. Il a noté que Paris a progressivement perdu ses capacités de stockage, ce qui a été mis en évidence pendant la pandémie de Covid. En réponse à ces défis, la mairie de Paris explore des scénarios pour atteindre une autonomie alimentaire de 100 jours en identifiant des lieux de stockage potentiels, tels que des parkings désaffectés. De plus, la création d’un deuxième marché alimentaire à Paris est envisagée pour faire face à d’éventuelles crises telles qu’une crue de la Seine.

Cette étude soulève des questions importantes sur la résilience alimentaire de Paris et met en lumière la nécessité de renforcer les capacités de stockage pour garantir l’approvisionnement en cas de crise. Il est essentiel de prendre des mesures proactives pour anticiper les menaces potentielles et assurer la sécurité alimentaire de la population parisienne.