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Jean-Noël Barrot, novice en diplomatie

À 41 ans, Jean-Noël Barrot, vice-président du MoDem et ancien ministre délégué chargé de l’Europe, se voit confier une nouvelle responsabilité en remplaçant Stéphane Séjourné au Quai d’Orsay. Cette promotion met en lumière la volonté d’Emmanuel Macron de conserver le contrôle sur son « domaine réservé ».

Peu connu du grand public et de la sphère diplomatique il y a encore huit mois, Jean-Noël Barrot a rapidement gravi les échelons en tant que ministre délégué à l’Europe, pour maintenant diriger le ministère des affaires étrangères dans le gouvernement de Michel Barnier. Son arrivée à ce poste fait suite au retrait de Stéphane Séjourné, pressenti pour rejoindre la Commission européenne après la démission de Thierry Breton.

Jean-Noël Barrot est le quatrième chef de la diplomatie française depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, et le troisième depuis le début de son second mandat en 2022. Sa nomination intervient dans un contexte de crise politique suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, ce qui suscite des inquiétudes parmi les partenaires internationaux de la France et brouille son message.

Malgré sa carrière fulgurante, Jean-Noël Barrot est considéré comme un novice en matière diplomatique. Diplômé de HEC, où il a enseigné l’économie après un passage au MIT de Boston, il possède un doctorat en sciences de gestion. Ses travaux de recherche ont porté sur le financement des entreprises, et son parcours ministériel a débuté au sein de Bercy en tant que ministre délégué chargé du numérique.

Jean-Noël Barrot se décrit comme un « Européen convaincu » et souligne son attachement à l’impulsion franco-allemande malgré les tensions entre Paris et Berlin, notamment liées à la guerre en Ukraine. Issu d’une famille politique engagée, il est le fils de l’ancien ministre et commissaire européen Jacques Barrot et petit-fils du résistant Noël Barrot. Élu dans les Yvelines en 2017, il a été réélu récemment après la dissolution de l’Assemblée nationale.

La décision présidentielle de nommer Jean-Noël Barrot à la tête du ministère des affaires étrangères a pris tout le monde de court. Cette promotion inattendue survient après que Stéphane Séjourné ait exprimé son souhait de rester en poste, seulement huit mois après sa prise de fonction.

En conclusion, la nomination de Jean-Noël Barrot représente un nouveau défi pour le gouvernement français, alors qu’il s’efforce de maintenir sa position sur la scène internationale malgré les turbulences politiques internes. Son parcours atypique et son approche novatrice pourraient être des atouts précieux dans la diplomatie française.