Le gouvernement Barnier : Annonce de la composition reportée pour ajustements en cours
La députée Sophie Errante quitte le groupe macroniste à l’Assemblée
Un nouveau départ du groupe macroniste à l’Assemblée nationale. La députée Sophie Errante annonce vendredi dans un entretien à Médiapart quitter le groupe pour «ne plus être associée à ce qui s’y passe». Après la non-inscription de Sacha Houlié, puis les départs de Charlotte Parmentier-Lecocq et Xavier Roseren vers le groupe Horizons, le départ de la députée de Loire-Atlantique justifie sa décision en expliquant que le groupe EPR est, selon elle, «un agrégat de personnalités, qui sont sans doute très intéressantes, mais pas un collectif».
L’élue, qui faisait partie des premiers soutiens d’Emmanuel Macron et siégera désormais aux côtés des «non-inscrits», ne voit pas comment Michel Barnier peut être «chef d’un gouvernement du bloc central» sur la base de «ses prises de position pendant la primaire du parti Les Républicains [en 2021]». L’ancienne socialiste motive aussi son choix par les directions données par le président de la République sur la réforme des retraites ou sur l’immigration.
La députée Sophie Errante (g), ici en 2018 aux côtés de Bruno Le Maire (2eC).
ERIC PIERMONT / AFP
Laurence Garnier, une potentielle ministre de la Famille menacée par ses positions sur l’IVG et le mariage pour tous
Même pas nommée, déjà menacée ? Le nom de Laurence Garnier, potentielle ministre des Familles dans le gouvernement de Michel Barnier, fait déjà couler beaucoup d’encre. La nomination de la sénatrice LR de la Loire-Atlantique serait une «provocation» pour le député socialiste Jérôme Guedj. En cause : ses positions sur les questions sociétales. En 2013, celle qui était alors conseillère municipale de Nantes avait pris part aux cortèges de la «Manif pour tous» pour s’opposer au mariage et à l’adoption des couples homosexuels. Plusieurs autres potentiels ministres du futur exécutif ont également manifesté contre cette évolution législative, à l’instar de Catherine Vautrin et Bruno Retailleau – dont Laurence Garnier est proche. «Ça va être le gouvernement de la Manif pour tous !», a ironisé sur TF1 Mathilde Panot, la cheffe des députés insoumis. Mais les reproches adressés à Laurence Garnier ne s’arrêtent pas à ses prises de position remontant à plus d’une décennie.
Jean-Louis Bourlanges (MoDem) : «Il faut aider Michel Barnier à réussir»
Ancien député MoDem très respecté par l’ensemble des groupes parlementaires, Jean-Louis Bourlanges, ex-président de la commission des Affaires étrangères, «adjure ses amis» de son parti «de surmonter leurs réserves», alors qu’une réunion de crise est en cours. «Il faut aider Michel Barnier à réussir», écrit l’ex-député dans un communiqué sur X. «La situation politique, financière et internationale du pays est trop sérieuse pour que les partisans d’une France libérale, sociale et européenne, qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre, refusent de prendre ensemble toutes leurs responsabilités», poursuit-il. L’ancien élu, qui avait annoncé au Figaro ne pas se briguer sa succession lors des élections législatives anticipées de juin, dans sa circonscription des Hauts-de-Seine, appelle à «ne pas faire le jeu de Mme Le Pen ou de M. Mélenchon».
Le gouvernement de Michel Barnier ne sera pas annoncé ce vendredi
Les discussions autour de la composition du gouvernement de Michel Barnier se poursuivent, si bien qu’il ne sera pas annoncé ce vendredi, a annoncé Matignon ce midi. Des «derniers ajustements» sont en cours. Le premier ministre avait soumis jeudi soir une liste de 38 ministres, dont 16 de plein exercice, au président Emmanuel Macron. Puis Matignon avait fait savoir que le gouvernement serait présenté «avant dimanche».
Le RN maintient la pression sur l’exécutif
C’est un étonnant retournement de situation. Après la claque surprise des législatives anticipées, qui lui a barré la route de Matignon, le Rassemblement national (RN) jouit désormais d’un poste d’arbitre du jeu politique, prêt à siffler la fin du match quand bon lui semblera. En assurant que ses 126 députés ne censureraient pas d’office le premier ministre, Marine Le Pen a, dans un premier temps, accordé sa bénédiction à Michel Barnier. Mais alors que ce dernier peaufine les derniers détails de son gouvernement, Marine Le Pen laisse planer la menace d’une motion de censure.
«Gouvernement de perdants», «déni de démocratie» : Manuel Bompard (LFI) raille le gouvernement de Michel Barnier
Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a qualifié le futur gouvernement de Michel Barnier de «perdants» ce vendredi matin au micro de France Bleu Provence. «C’est un gouvernement de perdants à la fois qui s’inscrit dans la continuité avec le gouvernement précédent, alors qu’ils ont perdu les dernières élections législatives, a-t-il jugé. Il inclut en plus des ministres, les Républicains, alors qu’ils ont fait moins de 6 % aux dernières élections législatives. Normalement, dans une démocratie qui fonctionne bien, ce n’est pas ceux qui perdent les élections qui se retrouvent au gouvernement, c’est ceux qui les gagnent.» L’Insoumis a également dénoncé «un déni de démocratie qui est tout à fait inacceptable et insupportable». Une raison pour laquelle LFI soutient «les appels à manifestation» samedi. En revanche, Manuel Bompard écarte toute opposition systémique de LFI au futur gouvernement de Michel Barnier. «C’est absurde de considérer qu’on doit s’opposer systématiquement», estime le député des Bouches-du-Rhône.
INFO LE FIGARO – Réunion de crise en cours au MoDem, où 80% des députés «refusent de participer au gouvernement»
Une réunion des députés MoDem en visioconférence est en cours, a appris Le Figaro. Selon plusieurs participants, «80% du groupe refuse de participer au gouvernement Barnier». Le principal point de blocage serait la nomination annoncée de Bruno Retailleau à l’Intérieur, et la présence un temps évoquée de Laurence Garnier. Les deux figures des Républicains sont jugées trop conservatrices sur les questions sociétales par les troupes centristes de François Bayrou.
Olivier Costa : «Tout le monde est obsédé par l’élection présidentielle, ce qui n’aide pas à l’émergence de consensus»
Olivier Costa est politologue et directeur de recherche au CNRS, Cevipof/Sciences Po. Il juge qu’une démission de Michel Barnier entraînerait une crise de régime sans précédent. «L’attitude des forces politiques est-elle à la hauteur de la situation ? Absolument pas. Il y a des réflexes de chapelles, mais aussi une vraie amertume. Les macronistes se sont sentis trahis par le président qui a annoncé la dissolution sans les prévenir ni se soucier de leur sort. Pour beaucoup, le problème réside dans le fait d’être allé chercher Michel Barnier, qui reste un homme du RPR. Et surtout, qu’on lui laisse constituer un gouvernement qui semble très orienté à droite. Chez Les Républicains (LR), les motifs d’agitation sont différents : il y a une forme d’excitation face à une situation totalement imprévue. Ils n’ont pas été au gouvernement depuis maintenant douze ans, beaucoup de leurs cadres n’ont jamais été ministres. L’occasion est trop belle, et ils veulent tous décrocher une place.»
«Qui aurait pu imaginer un gouvernement en majorité Républicain ?», demande Geoffrey Didier, secrétaire du parti Les Républicains
Le secrétaire général délégué des Républicains (LR) Geoffrey Didier a affirmé que son parti travaillera «ensemble» avec le camp macroniste, même s’il a concédé que la cohabitation au sein du gouvernement «ne sera pas facile». «[Une cohabitation] correspond à l’équilibre des forces, a-t-il estimé sur Franceinfo. Nous n’avons pas gagné l’élection et nous avançons avec beaucoup d’humilité. Personne n’a imaginé un jour qu’il y aurait un gouvernement exclusivement LR.» Relancé sur l’éventualité de trois ministres de plein exercice issus de LR contre sept du bloc présidentiel au sein de la prochaine équipe gouvernementale, Geoffroy Didier rappelle que son parti a «remporté 8% (6,57%, NDLR) des voix aux législatives». «Qui, au sein des Républicains ou ailleurs, aurait pu imaginer un gouvernement en majorité républicain ? Nous disposons déjà d’un premier ministre issu de notre famille politique», a-t-il avancé.
François Hollande pointe «la Restauration» au lieu «d’un changement»
Invité sur France Bleu Occitanie, François Hollande s’est insurgé des rumeurs autour de la composition du futur gouvernement de Michel Barnier, alors qu’il voudrait éviter de voir «les mêmes personnages». «Non seulement il n’y a pas de gouvernement qui correspond au front républicain, mais c’est pire : on devait avoir un changement, on a une Restauration !», s’est insurgé l’ancien président de la République. Le député socialiste s’est également interrogé sur l’utilité de la dissolution dans sa prise de parole en rappelant qu’elle «a provoqué trois mois d’absence totale de gouvernement» et l’absence «de décision au plus haut niveau sur des sujets comme l’agriculture, le pouvoir d’achat, la capacité de la France à peser en Europe et dans le monde». «Pourquoi y a-t-il eu dissolution si c’est pour avoir à peu près les mêmes, plus à droite, encore ? Pourquoi y a-t-il eu une dissolution alors que ça a fait peser sur le pays une menace, celle de l’extrême droite ?», a ajouté François Hollande.
Gouvernement Barnier : «Le chef du gouvernement appartient désormais à un petit parti charnière», estime Pascal Perrineau
Ce vendredi, Pascal Perrineau était l’invité de 8h15 de la matinale Radio Classique – Le Figaro. Le politologue et professeur de Sciences Po a estimé que «le chef du gouvernement appartient désormais à un petit parti charnière, comme sous la 4e République».
Le nouveau gouvernement «va hériter d’une situation financière extraordinairement compliquée» prévient Pierre Moscovici
La liste des ministres nommés au gouvernement n’est pas encore officielle mais un défi «difficile» les attend déjà selon Pierre Moscovici interrogé au micro de France Inter ce vendredi 20 septembre. «Le budget qui vient, le projet de loi de finance 2025, le projet de financement de la sécurité sociale seront parmi les textes financiers les plus difficiles à élaborer (…) depuis le début de la Ve République», a prévenu le premier président de la Cour des comptes. Le haut fonctionnaire a évoqué «une situation de déficit et de dette que nous n’avons pas connue depuis des décennies» en excluant la crise de 2009 et celle du Covid. «Là, il y a un problème français de finance publique», insiste-t-il. Pour y répondre, Pierre Moscovici prône pour «des économies en dépenses intelligentes (…) qui ne cassent pas le service public». «On ne peut pas accabler les Français d’impôts», a-t-il ajouté tout en jugeant que des propositions pouvaient tout de même être faites pour «plus de justice fiscale», reprenant à son compte la formule utilisée par Michel Barnier mardi dernier.
Michel Barnier face aux grands périls et aux petits calculs
Nous devrions donc avoir un gouvernement «avant dimanche», a fait savoir Michel Barnier après avoir soumis au président Emmanuel Macron une liste de 38 ministres, dont 16 de plein exercice, parmi lesquels figurent le LR Bruno Retailleau à l’Intérieur et le MoDem Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères, selon des sources concordantes. «Il sera présenté avant dimanche, au regard des vérifications déontologiques habituelles», ont ajouté les services du premier ministre. Un peu plus tôt, à l’issue de la réunion entre le premier ministre et les forces politiques du centre et de droite ce jeudi, Matignon avait affirmé dans un communiqué que Michel Barnier se rendrait en fin de journée à l’Élysée pour proposer un gouvernement «prêt à agir au service des Français». Avec quelques grandes priorités : «Améliorer le niveau de vie des Français», «garantir la sécurité et maîtriser l’immigration», «conforter l’attractivité économique de la France», «maîtriser les finances publiques» et «réduire la dette écologique».
Wauquiez annonce aux députés LR qu’il ne participera pas au gouvernement après avoir refusé Bercy
Laurent Wauquiez a annoncé aux députés LR qu’il ne participera pas au gouvernement après avoir refusé Bercy. «Depuis le début, j’ai dit qu’entrer au gouvernement n’était pas mon obsession», a déclaré jeudi soir l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Qui s’estimait «uniquement utile au ministère de l’Intérieur». Le chef de file du groupe La Droite républicaine précise aussi que la droite disposera de neuf «postes» dans la prochaine équipe, dont trois de plein exercice. Si Laurent Wauquiez appelle son camp à «aider Michel [Barnier] dans sa difficile mission», il regrette la «forte pression de la macronie, notamment sur l’immigration et la fin de vie».
Bonjour et bienvenue dans ce direct
Deux semaines après sa nomination, le premier ministre Michel Barnier s’apprête à présenter aux Français la composition de son gouvernement, qui devrait compter 38 membres. Nous vous proposons de suivre cette nouvelle journée avec ce direct.
Les publications apparaîtront ici
Le discours de politique générale de Michel Barnier prévu le 1er octobre, selon Gabriel Attal
Un mois après sa nomination à Matignon, Michel Barnier prononcera son discours de politique générale le 1er octobre devant l’Assemblée nationale, selon son prédécesseur Gabriel Attal.
Le gouvernement sera présenté «avant dimanche», selon Matignon
La France devrait avoir un gouvernement «avant dimanche», a fait savoir jeudi soir Michel Barnier après avoir soumis au président Emmanuel Macron une liste de 38 ministres, dont 16 de plein exercice, parmi lesquels figurent le LR Bruno Retailleau à l’Intérieur et le MoDem Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères, selon des sources concordantes. «Il sera présenté avant dimanche, au regard des vérifications déontologiques habituelles», ont ajouté les services du premier ministre. Un peu plus tôt, à l’issue de la réunion entre le premier ministre et les forces politiques du centre et de droite ce jeudi, Matignon avait affirmé dans un communiqué que Michel Barnier se rendrait en fin de journée à l’Élysée pour proposer un gouvernement «prêt à agir au service des Français». Avec quelques grandes priorités : «Améliorer le niveau de vie des Français», «garantir la sécurité et maîtriser l’immigration», «conforter l’attractivité économique de la France», «maîtriser les finances publiques» et «réduire la dette écologique».
Wauquiez annonce aux députés LR qu’il ne participera pas au gouvernement après avoir refusé Bercy
Laurent Wauquiez a annoncé aux députés LR qu’il ne participera pas au gouvernement après avoir refusé Bercy. «Depuis le début, j’ai dit qu’entrer au gouvernement n’était pas mon obsession», a déclaré jeudi soir l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Qui s’estimait «uniquement utile au ministère de l’Intérieur». Le chef de file du groupe La Droite républicaine précise aussi que la droite disposera de neuf «postes» dans la prochaine équipe, dont trois de plein exercice. Si Laurent Wauquiez appelle son camp à «aider Michel [Barnier] dans sa difficile