François Ruffin a assumé son « désaccord profond » avec La France insoumise lors de la Fête de l’Humanité à Brétigny-sur-Orge (Essonne), devant une salle partagée et électrique. Le député picard a confirmé son désaccord tant sur le plan moral qu’électoral avec Jean-Luc Mélenchon et son mouvement politique. Il a critiqué le leader de La France insoumise pour avoir, selon lui, abandonné une partie de l’électorat rural au profit d’une focalisation sur les jeunes et les quartiers. François Ruffin a également exprimé des regrets quant au « ton » et à « la radicalité » de la parole de Jean-Luc Mélenchon, estimant que cela pourrait entraîner une perte de voix pour le mouvement.
Dans un contexte où Michel Barnier peine à former son gouvernement, les parlementaires Les Républicains ont donné leur accord mercredi pour participer à cette nouvelle équipe gouvernementale. Cependant, la gauche semble absente de cette potentielle coalition, à l’exception de Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, qui semble ouvrir la porte à une cohabitation. Le Nouveau Front Populaire est confronté au défi de maintenir son unité, alors que des fissures apparaissent au sein de cette alliance de gauche, comme en témoigne la controverse entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon lors de la Fête de l’Humanité.
Michel Barnier, l’atout européen
Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, a consacré plus de quinze années de sa vie politique à l’Europe, ce qui lui a permis de tisser des liens solides au sein de l’UE. Cette expérience lui confère une capacité d’influence redoutable, selon un observateur de la bulle bruxelloise cité par Le Parisien. Son parcours européen est un atout majeur pour sa nouvelle fonction à Matignon.
LR « ne peut pas imposer sa politique », prévient Marc Fesneau (MoDem)
Le président du groupe centriste MoDem à l’Assemblée, Marc Fesneau, met en garde Les Républicains en affirmant qu’avec seulement 47 députés, ils ne peuvent pas imposer leur politique. Il souligne la nécessité d’un équilibre gouvernemental prenant en compte la réalité de l’Assemblée nationale. Marc Fesneau compare la position de LR à celle du Nouveau Front Populaire, soulignant que même avec un nombre limité de voix, il est essentiel de respecter les équilibres politiques en place.
La popularité d’Emmanuel Macron toujours en berne, avec 30% d’opinions favorables
Selon un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, la popularité d’Emmanuel Macron reste basse avec seulement 30% d’opinions favorables. Bien que le président gagne deux points par rapport au mois de juin, une majorité de personnes interrogées estiment qu’en nommant Michel Barnier à Matignon, il n’a pas tenu compte du résultat des élections législatives. Seuls les sondés proches du camp présidentiel et de la droite semblent être en désaccord avec cette opinion. Il est à noter que ce sondage a été réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes en France.