Le père d’Evaëlle se confie lors du procès de l’enseignante accusée de harcèlement
Lundi 10 mars 2025, au tribunal correctionnel de Pontoise, le premier jour du procès de l’enseignante accusée de harcèlement envers Evaëlle a été marqué par le témoignage poignant du père de famille, Sébastien Dupuis. Ancien éducateur travaillant avec des jeunes en difficulté, sa vie a été bouleversée par la tragique disparition de sa fille. « Tout s’est écroulé quand Evaëlle a disparu. Toutes mes valeurs se sont effondrées. Je ne me sentais plus en capacité de m’intéresser à eux et de les accompagner. De leur inculquer des valeurs qui s’étaient envolées », confie-t-il.
Une révélation bouleversante lors d’une réunion au collège
Lors de cette journée au tribunal, Sébastien Dupuis a pris la parole avec calme et sans haine pour évoquer le calvaire que sa fille Evaëlle a enduré. Des brimades et des violences que la jeune fille leur avait soigneusement cachées. C’est lors d’une réunion au collège que les parents ont été informés de la situation. Une élève a même lâché cette révélation troublante : « Evaëlle elle prend cher en cours de Français. » De retour à la maison, Sébastien et Marie Dupuis ont confronté leur fille, lui demandant s’il y avait des problèmes avec sa professeure. La réponse d’Evaëlle, « maintenant, que vous le savez ça va être pire que tout », résonne encore dans les souvenirs du père.
Des accusations poignantes contre l’enseignante
Sébastien Dupuis n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a accusé Pascale L. d’être à l’origine du harcèlement de sa fille. Il souligne le rôle des professeurs en tant que modèles pour les élèves et affirme que le comportement de l’enseignante a eu des répercussions graves. « À partir du moment où les élèves voient qu’un professeur s’acharne sur un élève, ils se disent qu’ils peuvent faire pareil », déclare-t-il avec fermeté. Il évoque l’incident du bus et du banc comme un tournant, soulignant que le changement d’établissement pour Evaëlle avait apporté une amélioration significative dans son comportement. Cependant, malgré ces efforts, la jeune fille n’a pas trouvé de répit. C’est le père qui a fait la terrible découverte de sa fille pendue dans sa chambre. « Elle n’a pas eu le temps de vider tout ce qu’elle avait accumulé. Elle a vu que les élèves harceleurs n’étaient pas du tout sanctionnés. Elle n’a trouvé qu’une seule solution pour s’échapper », raconte-t-il avec émotion.
Un récit déchirant qui met en lumière les conséquences tragiques du harcèlement scolaire
Le récit de Sébastien Dupuis est une illustration poignante des conséquences dévastatrices du harcèlement scolaire. En tant que père, il a dû faire face à l’impensable, à la perte insurmontable de sa fille adorée. Son témoignage souligne l’importance cruciale pour les écoles et les enseignants de prendre au sérieux les signes de maltraitance et d’intimidation. Le harcèlement ne doit pas être toléré, et les victimes doivent être protégées et soutenues. Comme le dit si justement Sébastien Dupuis, « les élèves harceleurs ne doivent pas rester impunis. La sécurité et le bien-être des enfants doivent passer avant tout. »
En conclusion, le récit du père d’Evaëlle est un rappel poignant de l’impact destructeur du harcèlement scolaire et de la responsabilité collective de la société à protéger ses enfants. La justice doit être rendue, et les leçons doivent être tirées pour éviter que de telles tragédies se reproduisent. Evaëlle ne doit pas être oubliée, et son histoire doit servir de catalyseur pour un changement positif dans le système éducatif.
