Les défis du trafic aérien à l’aéroport de Toulouse post-Covid
Après l’annonce de la fermeture de la navette Air France entre Toulouse (Haute-Garonne) et Paris prévue pour 2023, les difficultés persistent pour l’aéroport de Toulouse Blagnac avec l’arrêt de la base de la compagnie EasyJet en mars 2025. Cette série de mauvaises nouvelles met en lumière les défis auxquels est confrontée la plateforme aéroportuaire, qui peine à retrouver son niveau d’activité d’avant la pandémie de Covid-19.
La décision de fermer la base de Toulouse a été justifiée par EasyJet par une reprise plus lente que prévue après la crise sanitaire, ainsi que par des pressions inflationnistes affectant sa capacité à investir en France. Cette annonce a été accueillie avec consternation par les 125 salariés de la base toulousaine, qui se retrouvent maintenant dans une situation de précarité. Le syndicat de l’Union des navigants de l’aviation civile (UNAC EasyJet) a d’ailleurs déposé un préavis de grève nationale illimitée pour contester cette décision.
La disparition de la base EasyJet à Toulouse représente un coup dur pour la ville rose, connue pour son industrie aéronautique et sa croissance démographique soutenue. Alors que la compagnie low-cost a décidé de redéployer ses avions vers Nantes et Lyon, le syndicat UNAC EasyJet souligne le manque d’investissement dans la base toulousaine qui aurait pu permettre de maintenir son activité. Contrairement à RyanAir, qui a continué à investir à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, EasyJet a choisi de se retirer de la région, laissant planer des doutes sur l’avenir de la plateforme aéroportuaire.
L’aéroport de Toulouse Blagnac, quant à lui, fait face à une baisse de 9 % du trafic national, malgré une légère croissance de 1 % pour le deuxième trimestre 2024 par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est notamment due aux destinations internationales, tandis que les vols intérieurs continuent de souffrir des restrictions liées à la pandémie de Covid-19. La direction de l’aéroport n’a pas souhaité réagir aux récentes annonces de fermeture de bases aériennes, laissant planer le doute sur les mesures à prendre pour relancer l’activité.
Dans ce contexte difficile, les 125 salariés de la base EasyJet à Toulouse entrent désormais dans une période de trois mois de reclassement, au cours de laquelle les instances représentatives du personnel et les syndicats de salariés seront consultés. Face à ces changements inattendus, l’UNAC EasyJet devra décider des actions à entreprendre, y compris une possible grève pour protester contre la fermeture de la base toulousaine.
Malgré les défis rencontrés par l’aéroport de Toulouse Blagnac, la ville rose reste un pôle d’attraction majeur pour l’industrie aéronautique et le tourisme. Il est essentiel que les autorités locales et les acteurs du secteur collaborent pour trouver des solutions durables et relancer le trafic aérien à Toulouse. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer l’avenir de la plateforme aéroportuaire et assurer sa pérennité dans un contexte post-Covid difficile.