La croissance économique française a ralenti au quatrième trimestre, selon les chiffres récemment publiés par l’Insee. Après une progression de 0,4% au troisième trimestre, le PIB a enregistré un recul de 0,1% entre octobre et décembre 2024. Cette baisse inattendue est attribuée en partie aux effets négatifs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, qui ont impacté le secteur économique.
Les principaux facteurs contribuant à cette contraction sont la diminution de la consommation des ménages et la performance négative du commerce extérieur. La consommation des ménages a progressé de 0,4% au quatrième trimestre, en baisse par rapport à la hausse de 0,6% enregistrée précédemment. En parallèle, le commerce extérieur a affiché une contribution négative, avec une augmentation des importations et une baisse des exportations.
L’incertitude politique qui règne en France depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier a également pesé sur la croissance économique. La crise budgétaire actuelle, associée à un déficit public estimé à environ 6% du PIB en 2024, n’a fait qu’accroître les inquiétudes concernant l’avenir économique du pays. La confiance des ménages a commencé à décliner en octobre, tandis que le climat des affaires s’est également détérioré.
Les investissements ont également enregistré un léger recul de 0,1% au quatrième trimestre, avec des variations différentes selon les secteurs. Les entreprises ont maintenu leurs investissements, tandis que ceux des ménages ont diminué de 0,3%. Malgré ces chiffres mitigés, la demande intérieure finale a progressé de 0,3 point, soutenant ainsi l’économie.
En termes de croissance sur l’ensemble de l’année 2024, la France a enregistré une progression de 1,1%, conforme aux prévisions de l’Insee et du gouvernement. Cette croissance a été principalement portée par le commerce extérieur, tandis que la demande intérieure finale a ralenti. Pour l’année 2025, le gouvernement a révisé à la baisse ses prévisions de croissance, passant de 1,1% à 0,9%, tandis que l’Insee anticipe une hausse de 0,2% du PIB pour les deux premiers trimestres.
En conclusion, la situation économique de la France reste préoccupante, avec des signes de ralentissement et d’incertitude qui pèsent sur la croissance. Il est essentiel que des mesures soient prises pour relancer l’économie et restaurer la confiance des acteurs économiques. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer l’évolution de la situation et les actions à entreprendre pour assurer une reprise durable.
