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Israël élimine le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans un conflit au Proche-Orient

L’armée israélienne a annoncé ce samedi matin avoir « éliminé » le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe à Beyrouth. Tsahal a également annoncé de nouvelles frappes visant le mouvement islamiste dans l’est du Liban, après avoir intensément bombardé la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du Hezbollah, dans la nuit, poussant des centaines de personnes à fuir leurs domiciles. Les hôpitaux de ce secteur vont être évacués, selon le ministère libanais de la Santé. De son côté, le Hezbollah a assuré avoir tiré des roquettes sur le nord d’Israël.

Le chef du Hezbollah « éliminé » par l’armée israélienne

L’armée israélienne a annoncé ce samedi matin avoir « éliminé » le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe à Beyrouth effectuée la veille. Plus de 15 heures après un raid dévastateur israélien sur son fief dans la banlieue sud de la capitale libanaise, le mouvement libanais n’avait toujours pas communiqué officiellement sur le sort de son chef. Mais une source proche du Hezbollah a affirmé que le contact avait été perdu avec son dirigeant.

« Hassan Nasrallah est mort », a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani. Cet homme de religion âgé de 64 ans fait l’objet d’un véritable culte de la personnalité au Liban, dont il est l’homme le plus puissant. Depuis des années, Hassan Nasrallah vit dans la clandestinité et est rarement apparu en public.

Selon plusieurs télévisions israéliennes, le chef du Hezbollah était visé par la très violente frappe intervenue vendredi après-midi dans un quartier densément peuplé de la banlieue sud de Beyrouth. « Quiconque menace les citoyens d’Israël, nous saurons comment l’atteindre », a déclaré le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi.

Des hôpitaux évacués dans la banlieue sud de Beyrouth

Ce samedi matin, dans la banlieue sud de la capitale du Liban, plusieurs immeubles brûlaient toujours, des dizaines se sont effondrés. Des centaines d’habitants du secteur ont dû fuir leurs logements car l’armée israélienne a intensément bombardé ce secteur, fief du Hezbollah, durant toute la nuit. Elle avait envoyé des ordres d’évacuation vendredi soir.

L’armée israélienne a frappé ses quartiers en affirmant qu’ils abritaient des dépôts d’armes du Hezbollah dans des immeubles résidentiels, ce que le mouvement islamiste a démenti. Le ministère de la Santé du Liban a indiqué qu’après ces bombardements massifs de Tsahal, les hôpitaux de la banlieue sud de Beyrouth allaient être évacués vers d’autres établissements « non touchés par l’agression israélienne ». Il a aussi dressé un bilan humain provisoire des frappes nocturnes israéliennes : six morts et 91 blessés. Ce bilan était appelé à s’alourdir.

Frappes d’envergure dans le sud du Liban

L’armée israélienne a indiqué ce samedi dans un communiqué avoir mené des « frappes d’envergure » sur des « dizaines de cibles » du mouvement islamiste armé pro-iranien Hezbollah au Liban, « dans la région de la Békaa (est) et dans différentes zones du sud du Liban ». Tsahal a ajouté qu’un missile sol-sol tiré depuis le Liban était tombé dans une zone non habitée du centre d’Israël.

Sur Telegram, Tsahal a aussi affirmé ce samedi avoir tué plusieurs commandants du Hezbollah dans une attaque aérienne sur le sud du Liban, dont le commandant de l’unité des missiles du mouvement armé, Mohammed Ali Ismaïl, et son adjoint Hossein Ahmed Ismaïl. Elle a ajouté : « D’autres commandants du Hezbollah et terroristes ont été éliminés en même temps qu’eux ».

Le Hezbollah a répliqué en bombardant le nord d’Israël. Dans un communiqué, ce samedi matin, le Hezbollah a assuré avoir ciblé le kibboutz Kabri dans le nord d’Israël avec des roquettes Fadi-1, en réponse aux attaques « barbares » d’Israël sur les villes, villages et civils au Liban.

Depuis lundi 23 septembre, les bombardements israéliens sur le Liban ont fait plus de 700 morts, en majorité des civils, selon le ministère libanais de la Santé. Ces bombardements font suite à une série d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies, utilisés par des membres du Hezbollah, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés. L’action n’a pas été revendiquée. Le Hezbollah a accusé Israël et a juré de se venger.