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Le tout nouveau Premier ministre, Michel Barnier, a récemment ouvert la porte à une augmentation des impôts pour les personnes les plus riches en France. Lors de son apparition sur le «20 Heures» de France 2 ce dimanche soir, il a évoqué la possibilité de mettre en place des «prélèvements ciblés» qui toucheraient également certaines grandes entreprises.

Justice fiscale pour redresser les finances publiques

Michel Barnier a expliqué sa vision de la «justice fiscale» en soulignant qu’il demanderait un effort accru aux contribuables et aux entreprises les plus riches pour aider à redresser les finances publiques du pays. Cependant, il a précisé qu’il ne prévoyait pas d’alourdir l’impôt pour l’ensemble des Français, en particulier ceux qui paient déjà parmi les impôts les plus élevés en Europe.

Le Premier ministre a clairement indiqué qu’il ne souhaitait pas aggraver la dette fiscale et écologique de la France, soulignant que les personnes les plus fortunées devraient participer à l’effort national. Il a également mentionné la possibilité d’une hausse de l’impôt sur les sociétés pour certaines grandes entreprises, tout en laissant la porte ouverte à une réflexion sur l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF).

Déficit public et perspectives budgétaires

La France fait face à un déficit public croissant, qui pourrait atteindre 5,6% du PIB cette année, dépassant ainsi les prévisions initiales de 5,1%. Cette situation est principalement due aux aides massives accordées pendant les crises du Covid et de l’inflation, ainsi qu’à des recettes fiscales inférieures aux attentes depuis 2023.

La pression de l’Union européenne pour contenir le déficit sous les 3% du PIB met la France sous le feu des projecteurs, avec une procédure de Bruxelles pour déficit excessif. Malgré des mesures économiques relativement réussies ces dernières années, le retour à un déficit maîtrisé semble de plus en plus difficile, selon les économistes.

Les choix budgétaires du nouveau gouvernement

Lors de la passation de pouvoirs à Bercy, le ministre délégué au Budget et aux Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a évoqué des «choix forts» à venir en matière budgétaire. Ces choix pourraient inclure des hausses d’impôts ciblées et des ajustements fiscaux pour les contribuables les plus riches et certaines grandes entreprises.

La vision de Michel Barnier pour un gouvernement axé sur la justice fiscale contraste avec celle de son prédécesseur, Bruno Le Maire, qui a souligné son refus d’augmenter les impôts pendant son mandat. Cette divergence de points de vue souligne les défis à venir pour le nouveau gouvernement dans la gestion des finances publiques et la relance économique.

Perspectives d’avenir et nécessité de solidarité fiscale

Alors que la France cherche des solutions pour réduire son déficit et relancer son économie, la question de la solidarité fiscale se pose avec acuité. Les mesures envisagées par le gouvernement Barnier visent à impliquer davantage les personnes les plus riches et certaines entreprises dans l’effort national, tout en préservant les classes moyennes et les contribuables les plus modestes.

La réflexion sur l’ISF et d’autres mesures fiscales montre la volonté du gouvernement de trouver un équilibre entre la nécessité de redresser les finances publiques et le souci de maintenir une certaine équité fiscale. Les prochaines semaines et mois seront cruciaux pour déterminer la direction que prendra la politique fiscale du pays et son impact sur l’économie et la société.

En conclusion, l’ouverture de Michel Barnier à des augmentations d’impôts ciblées pour les personnes les plus riches et certaines entreprises marque un tournant dans la politique fiscale française. La nécessité de trouver un équilibre entre la justice fiscale, la relance économique et la maîtrise du déficit public reste au cœur des préoccupations du nouveau gouvernement.