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Une arrestation fortuite a permis la tenue d’un procès qui fera date dans l’histoire de la lutte contre les violences faites aux femmes. Il s’agit de celle de Dominique Pelicot, dont le procès s’est ouvert le 2 septembre devant les assises du Vaucluse à Avignon. Il comparait, avec 50 autres accusés, pour avoir drogué sa femme pendant des années, afin de la soumettre sexuellement à d’autres hommes qu’il recrutait sur internet.

Le magazine Paris Match dévoile ce samedi la vidéo, prise selon l’hebdomadaire par Dominique Pelicot lui-même, quand le retraité filmait sous les jupes des clientes d’un supermarché de Carpentras. Les circonstances étaient déjà connues : le 12 septembre 2020, Dominique Pelicot, 67 ans à l’époque, est aperçu par un vigile du supermarché Leclerc de Carpentras alors qu’il filme avec son téléphone portable sous les jupes de trois clientes. Le vigile l’intercepte et prévient la police. Le retraité sera placé en garde à vue. Les enquêteurs découvriront dans un disque dur externe des photos ou vidéos qui mettent en scène son épouse Gisèle, inconsciente, avec d’autres hommes.

Dans la vidéo, on entend le vigile interpeler verbalement Dominique Pelicot : « Il prend de bonnes prises de vue votre téléphone ! » puis s’adressant à la femme victime des agissements du sexagénaire : « Il était en train de filmer sous votre robe, comme ça, à l’instant. Vous portez plainte ? » « Ça fait quatre clientes » mentionne une voix féminine. « On le suit à la caméra » renchérit le vigile, « aller, police ! » « Vous êtes un gros dégueulasse ! » s’emporte le vigile qui conseille vivement à la cliente de porter plainte : « Là, il faut aller jusqu’au bout. Des comportements comme ça, c’est… » Toute la scène est filmée par le téléphone de Dominique Pelicot, glissé dans une sacoche selon Paris Match et confisqué par l’employé du supermarché. Quatre ans plus tard, le retraité comparaitra devant les assises en compagnie des hommes qui sont accusés des viols mis en scène et filmés.

Depuis l’ouverture de son procès à Avignon, Dominique Pelicot n’a été entendu qu’au tout début, pour dire qu’il reconnaissait les faits et que son domicile était désormais la prison. Mais son premier interrogatoire n’a toujours pas eu lieu car le principal accusé est malade. L’audience est suspendue et pourrait être renvoyée, « s’il est durablement indisponible » a précisé jeudi le président de la cour criminelle du Vaucluse. Selon le calendrier initial, le procès doit se tenir jusqu’au 20 décembre.

### L’arrestation fortuite qui a tout déclenché

L’arrestation fortuite de Dominique Pelicot par un vigile dans un supermarché de Carpentras a marqué le début d’une affaire retentissante. En filmant sous les jupes de clientes, le retraité a été pris en flagrant délit, dévoilant ainsi des pratiques d’une extrême gravité. Cette intervention inattendue du vigile a permis de révéler un réseau de violences et de manipulations impliquant une cinquantaine d’accusés.

### Les révélations choquantes du procès

Lors du procès ouvert devant les assises du Vaucluse à Avignon, des révélations choquantes ont été faites concernant les agissements de Dominique Pelicot. Il était accusé d’avoir drogué sa femme pendant des années pour la soumettre sexuellement à d’autres hommes recrutés sur internet. Des vidéos trouvées dans un disque dur externe ont montré son épouse Gisèle inconsciente, victime de viols filmés. Ces pratiques abjectes ont suscité l’indignation et l’émoi lors du visionnage des preuves accablantes.

### Une audience suspendue dans l’attente du retour du principal accusé

Malgré le début du procès et les révélations accablantes, l’audience a été suspendue en raison de la maladie du principal accusé. Cette pause inattendue a jeté un voile de suspense sur le déroulement de l’affaire, laissant planer le doute quant à la suite des événements. La nécessité d’entendre la défense et les témoins clés dans cette affaire a été reportée, laissant en suspens le dénouement de cette affaire complexe et troublante.