Adieu au ballon des Tuileries: les Franciliens et touristes témoignent du changement à Paris
C’est l’une des vedettes des JO de Paris 2024. Le ballon surplombant la vasque olympique du jardin des Tuileries est en train de tirer sa révérence. Les opérations de dégonflage ont débuté ce lundi 16 septembre.
Le ballon des Tuileries, une icône regrettée
« C’est triste… », se désole Juliana, une touriste américaine qui espérait encore le voir voler dans le ciel de Paris : « Je pense qu’il fallait le garder au moins un moment. C’est iconique maintenant. C’est honteux de ne pas le conserver pour que les gens profitent de cette œuvre d’art ». Carole, une Parisienne, pense elle aussi que le ballon s’est fait sa place aux Tuileries : « J’aurais trouvé ça agréable que ça reste. Je ne suis pas pour laisser les anneaux, mais le ballon est lui moins connoté JO, je trouve dommage qu’on le retire », estime-t-elle.
Jean, tout juste arrivé de l’Île Maurice, ressent lui comme un pincement au cœur à l’idée que ce ballon disparaisse. « Ça a changé l’image de Paris parce que nous gardons en tête cette image du ballon dans le ciel de Paris. C’est moderne et ça se fond bien au milieu des bâtiments historiques. On voudrait continuer de le voir à chaque fois qu’on vient à Paris. », explique-t-il.
6000 mètres cubes d’hélium à récupérer
Autour du ballon, des ouvriers s’activent pour installer des tuyaux et préparer la captation de l’hélium. A l’intérieur du ballon, 6000 mètres cubes de ce gaz connu pour ses propriétés aériennes doivent être récupérés. L’opération doit durer jusqu’à la fin de semaine.
Chantier de démontage du ballon des Tuileries, le 16 septembre 2024 © Radio France – Valentin BERTRAND
Laura, une commerçante héraultaise, a elle aussi voulu immortaliser une dernière fois la vasque, dont elle juge pourtant le départ nécessaire. « La page se tourne vers le Paris d’après les JO, il faut le démonter », affirme-t-elle.
Vers une réinstallation du ballon des Tuileries ?
En attendant une décision sur une éventuelle réinstallation du ballon, souhaitée notamment par Anne Hidalgo, d’autres emblèmes des JO restent visibles dans la région. « Zeus », le cheval mécanique qui a remonté la Seine le soir de la cérémonie d’ouverture des JO doit être installé début octobre au château de Versailles. Des anneaux olympiques ont également fait leur apparition, samedi, sur le pont d’Iéna. Ils doivent assurer la transition en attendant l’installation de nouveaux anneaux sur la Tour Eiffel, une structure plus résistante pour tenir jusqu’en 2028, comme l’a décidé la maire de Paris.
Le démontage du ballon des Tuileries marque ainsi la fin d’une ère olympique à Paris, mais ouvre la voie à de nouvelles installations et emblèmes pour la ville lumière.