Michel Barnier consulte, le PS ne s’oppose pas à la destitution d’Emmanuel Macron
En quête d’un gouvernement, le premier ministre a de nouveau reçu, lundi après-midi, plusieurs responsables des Républicains. Michel Barnier envisage de présenter le projet de loi de finances que le 9 octobre, après sa déclaration de politique générale. Le Parlement dispose ensuite de soixante-dix jours pour se prononcer, selon la Constitution. Le premier ministre est déjà pressé par le président de la commission des finances de l’Assemblée, Eric Coquerel. Le député « insoumis », qui a menacé de venir en personne à Matignon réclamer les lettres-plafonds qui fixent les crédits pour chaque ministère, juge « problématique » de dépasser le 1er octobre car cela risque de limiter le « temps de débat ». M. Barnier a promis d’adresser lundi « un courrier » à M. Coquerel sur le projet de budget avec des « éléments susceptibles de répondre aux questions » de la commission des finances, selon ses services.
En quête d’un gouvernement, Michel Barnier a reçu à nouveau, lundi après-midi, les responsables de son propre parti, Les Républicains (LR) : Gérard Larcher, président du Sénat, Laurent Wauquiez, président des députés, et Bruno Retailleau, son homologue du Sénat, qui n’ont pas souhaité faire de commentaires en sortant. Il n’y a guère de formule magique et le gouvernement ne devrait pas être connu « avant dimanche », selon le porte-parole des députés LR, Vincent Jeanbrun. M. Barnier a « une équation complexe à résoudre » pour composer un exécutif.
La cheffe des députés de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, a appelé lundi ses collègues socialistes à ne pas s’opposer à l’examen par l’Assemblée nationale d’une procédure de destitution d’Emmanuel Macron, au nom du « débat démocratique » et de la « souveraineté populaire ». Candidat à sa reconduction avec l’appui du chef de l’Etat, malgré la défaite des macronistes aux européennes et aux législatives, Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, a jeté l’éponge avec fracas. La gauche et l’extrême droite ont vivement critiqué lundi le choix d’Emmanuel Macron de proposer Stéphane Séjourné, ministre des affaires étrangères démissionnaire, comme futur commissaire européen.
Procédure de destitution d’Emmanuel Macron : la gauche parlementaire n’est pas unie sur la question
Les députés du Parti socialiste (PS) ont décidé, lundi soir, de voter en faveur de l’examen en commission de la proposition de destitution d’Emmanuel Macron lancée par La France insoumise, mais voteront ensuite contre son adoption à l’Assemblée, estimant la procédure « vouée à l’échec » et qui donnerait une forme de « légitimité » au chef de l’Etat. Leur choix, annoncé par communiqué, devrait être formalisé mardi par les représentants socialistes au bureau de l’Assemblée, la plus haute instance exécutive. Le Nouveau Front populaire y détient une courte majorité qui devrait permettre au texte de passer cette étape. Mais son adoption définitive, qui nécessiterait l’approbation des deux tiers des parlementaires des deux Chambres, reste fortement improbable.
Michel Barnier poursuit ses consultations, le gouvernement ne devrait pas être connu « avant dimanche »
En quête d’un gouvernement équilibré et renouvelé, Michel Barnier a reçu à nouveau, lundi après-midi, les responsables de son propre parti, Les Républicains (LR) : Gérard Larcher, président du Sénat, Laurent Wauquiez, patron des députés, et Bruno Retailleau, son homologue du Sénat, qui n’ont pas souhaité faire de commentaires en sortant. Il n’y a guère de formule magique et le gouvernement ne devrait pas être connu « avant dimanche », selon le porte-parole des députés LR, Vincent Jeanbrun. Michel Barnier a « une équation complexe à résoudre » pour composer un exécutif qui devra comprendre notamment « des gens qui ont de la bouteille » pour faire voter le budget, ajoute le député. Le nouveau locataire de Matignon souhaite une équipe non seulement « de droite », mais avec des « gens de gauche », et « peut-être » des sortants, tout en incarnant une « rupture ». A l’un de ses visiteurs, lundi, il a dit composer un gouvernement « pluraliste » et « équilibré », et qu’il serait « le garant de ces équilibres ».
Les trois ténors de droite avaient déjà rencontré Michel Barnier à Matignon, le 6 septembre, au lendemain de sa nomination. Le premier ministre s’était à son tour rendu devant les parlementaires LR pour leur rentrée à Annecy (Haute-Savoie) jeudi dernier. Michel Barnier a aussi reçu, lundi, Laurent Hénart pour le Parti radical, Gabriel Attal chef de file des députés macronistes, mais aussi Charles de Courson, rapporteur général du budget et cadre du petit groupe centriste LIOT.
Stéphane Séjourné proposé à la tête de la Commission européenne par Emmanuel Macron : « un immense honneur »
C’est « un immense honneur », a réagi, dans un communiqué, Stéphane Séjourné, nommé par Emmanuel Macron pour être le commissaire européen français dans le prochain exécutif de la Commission européenne, en remplacement de Thierry Breton, qui a démissionné lundi. « Le président de la République m’a fait l’honneur de me désigner au poste de commissaire européen pour la France », a-t-il écrit lundi sur X, tout en annonçant un voyage à Strasbourg mercredi pour « échanger » avec les eurodéputés. « Je ne serai plus ministre (…) des affaires étrangères dans les jours à venir. Conduire la diplomatie française a été l’honneur de ma vie », a commenté l’ancien eurodéputé et ancien chef du groupe centriste Renew, précisant que « l’engagement européen est le fondement de ma vie politique ». Le départ fracassant de M. Breton ne remet pas en cause la présentation prévue mardi des futurs commissaires et de leurs portefeuilles, en marge d’une session plénière des eurodéputés à Strasbourg. Emmanuel Macron a choisi un de ses proches pour le remplacer.
Emmanuel Macron a proposé son ministre démissionnaire des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, comme commissaire européen « centré sur les enjeux de souveraineté industrielle, technologique et de compétitivité européenne », après la démission fracassante de Thierry Breton, a annoncé l’Elysée. M. Séjourné a été « président du groupe Renew [centristes et libéraux] au Parlement européen au cours de la précédente législature et répond à l’ensemble des critères requis. Son engagement européen lui permettra de porter pleinement cet agenda de souveraineté », ajoute la présidence.
Procédure de destitution d’Emmanuel Macron : Mathilde Panot (LFI) demande au PS de ne pas empêcher « un débat démocratique »
La cheffe des députés de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, a appelé lundi ses collègues socialistes à ne pas s’opposer à l’examen par l’Assemblée nationale d’une procédure de destitution d’Emmanuel Macron, au nom du « débat démocratique » et de la « souveraineté populaire ». Les députés LFI ont déposé une résolution visant à enclencher une procédure de destitution du président de la République, signée par 81 députés. Régie par l’article 68 de la Constitution, cette procédure est longue et difficile à faire aboutir, et nécessiterait in fine l’approbation de deux tiers des parlementaires des deux chambres, réunis en Haute Cour. Une gageure alors qu’une bonne partie de la gauche s’est montrée réticente et que la droite, remise au centre du jeu avec l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, pourrait rechigner à s’y associer sur le fond. Mathilde Panot estime toutefois que la faire aboutir reste « possible ». Cette procédure doit faire l’objet d’un premier vote mardi matin devant le bureau de l’Assemblée nationale, sa plus haute instance exécutive, qui doit se prononcer sur sa recevabilité avant qu’elle ne poursuive éventuellement son chemin en commission des lois. « J’espère que le Parti socialiste décidera qu’il est d’accord, non pas pour destituer le président de la République, ce qui est un débat en soi (…), mais pour transmettre [le texte] et que nous ayons un débat démocratique », a insisté Mathilde Panot lors d’une conférence de presse à l’Assemblée. « Nous sommes les défenseurs et les gardiens de la souveraineté populaire et d’une Assemblée nationale qui a été tellement piétinée ces dernières années qu’elle ne se rappelle même plus qu’elle peut utiliser l’ensemble des outils à sa disposition », a martelé la députée LFI, pour qui le chef de l’Etat a « outrepass[é] les pouvoirs que lui donne la Constitution ».
Les députés du Parti socialiste (PS) ont décidé, lundi soir, de voter en faveur de l’examen en commission de la proposition de destitution d’Emmanuel Macron lancée par La France insoumise, mais voteront ensuite contre son adoption à l’Assemblée, estimant la procédure « vouée à l’échec » et qui donnerait une forme de « légitimité » au chef de l’Etat. Leur choix, annoncé par communiqué, devrait être formalisé mardi par les représentants socialistes au bureau de l’Assemblée, la plus haute instance exécutive. Le Nouveau Front populaire y détient une courte majorité qui devrait permettre au texte de passer cette étape. Mais son adoption définitive, qui nécessiterait l’approbation des deux tiers des parlementaires des deux Chambres, reste fortement improbable.
Les députés socialistes ont décidé de voter en faveur de l’examen en commission de la proposition de destitution d’Emmanuel Macron lancée par La France insoumise, mais voteront ensuite contre son adoption à l’Assemblée, estimant la procédure « vouée à l’échec » et qui donnerait une forme de « légitimité » au chef de l’Etat. Leur choix devrait être formalisé mardi par les représentants socialistes au bureau de l’Assemblée, la plus haute instance exécutive. Le Nouveau Front populaire y détient une courte majorité qui devrait permettre au texte de passer cette étape. Mais son adoption définitive, qui nécessiterait l’approbation des deux tiers des parlementaires des deux Chambres, reste fortement improbable.
Stéphane Séjourné proposé à la tête de la Commission européenne par Emmanuel Macron : « un immense honneur »
C’est « un immense honneur », a réagi, dans un communiqué, Stéphane Séjourné, nommé par Emmanuel Macron pour être le commissaire européen français dans le prochain exécutif de la Commission européenne, en remplacement de Thierry Breton, qui a démissionné lundi. « Le président de la République m’a fait l’honneur de me désigner au poste de commissaire européen pour la France », a-t-il écrit lundi sur X, tout en annonçant un voyage à Strasbourg mercredi pour « échanger » avec les eurodéputés. « Je ne serai plus ministre (…) des affaires étrangères dans les jours à venir. Conduire la diplomatie française a été l’honneur de ma vie », a commenté l’ancien eurodéputé et ancien chef du groupe centriste Renew, précisant que « l’engagement européen est le fondement de ma vie politique ». Le départ fracassant de M. Breton ne remet pas en cause la présentation prévue mardi des futurs commissaires et de leurs portefeuilles, en marge d’une session plénière des eurodéputés à Strasbourg. Emmanuel Macron a choisi un de ses proches pour le remplacer.
Stéphane Séjourné proposé par Emmanuel Macron pour remplacer Thierry Breton en tant que commissaire européen
Emmanuel Macron a annoncé nommer l’un de ses plus proches lieutenants, Stéphane Séjourné, pour être le commissaire français à la Commission européenne, lundi 16 septembre, quelques heures après l’annonce surprise de la démission de l’actuel représentant de la France au sein de l’exécutif communautaire, Thierry Breton. Critique de longue date de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, ce dernier a laissé entendre que l’ancienne ministre allemande avait demandé à ne pas avoir à travailler avec lui en échange d’un portefeuille plus ambitieux pour la France.
Michel Barnier « associé » au choix du prochain commissaire européen
Alors que la nomination du prochain commissaire européen français – à la suite de la démission de Thierry Breton annoncée ce matin – est imminente, l’entourage de Michel Barnier fait savoir que le premier ministre est « associé » à la décision prise par le président de la République. Et affirme « sa confiance à ce que le prochain commissaire européen puisse activement travailler à l’action et au succès du collège européen, dans l’intérêt général ».
Budget 2025 : « un courrier » sur le projet de budget transmis à la commission des finances « dans la journée »
Le premier ministre enverra « un courrier » sur le projet de budget 2025 « dans la journée » au président de la commission des finances de l’Assemblée, Eric Coquerel, qui menaçait de venir à Matignon réclamer les « lettres plafonds » qui fixent les crédits pour chaque ministère, a appris l’Agence France-Presse, lundi, auprès des services de Matignon. Plus tôt, nous avons annoncé que Michel Barnier enverrait les lettres plafonds, mais il s’agit en réalité d’un « courrier », qui contiendra des « éléments susceptibles de répondre aux questions » des députés de la commission des finances. « Un tiré à part » leur sera aussi envoyé « en fin de semaine, avec les grandes données tirées des lettres plafonds », a précisé Matignon. Rectification faite le 16 septembre à 12 h 40.
Michel Barnier envisage de retarder la transmission du budget à l’Assemblée nationale au 9 octobre
Les délais étaient décidément trop serrés. Jugeant impossible d’imprimer sa marque sur le projet de budget en respectant le calendrier prévu par la loi, Michel Barnier a décidé de se donner un peu de temps. Le nouveau premier ministre envisage à présent de transmettre le projet de loi de finances à l’Assemblée nationale le 9 octobre, en oubliant la date butoir du 1er octobre prévue par la loi. « C’est une piste étudiée, en effet », a déclaré l’entourage de Michel Barnier au Monde, confirmant une information de Politico. Un tel retard constituerait une première historique. Ce report donne quelques jours de plus à Matignon pour modifier le projet de budget un peu minimaliste qui a été laissé par Gabriel Attal, et prévoit un gel des dépenses de l’Etat en 2025 par rapport au projet de loi de finances initial pour 2024. Le calendrier reste néanmoins très tendu. Avant de présenter le texte au Parlement, Matignon doit en effet recueillir les avis des experts du Haut Conseil des finances publiques et des juristes du conseil d’Etat. Ces deux consultations nécessitent au total environ quinze jours. Denis Cosnard
Michel Barnier poursuit ses consultations, le gouvernement ne devrait pas être connu « avant dimanche »
En quête d’un gouvernement équilibré et renouvelé, Michel Barnier a reçu à nouveau, lundi après-midi, les responsables de son propre parti, Les Républicains (LR) : Gérard Larcher, président du Sénat, Laurent Wauquiez, patron des députés, et Bruno Retailleau, son homologue du Sénat, qui n’ont pas souhaité faire de commentaires en sortant. Il n’y a guère de formule magique et le gouvernement ne devrait pas être connu « av