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Hommage à Lilian Dejean: Marche blanche à Grenoble

Une marche blanche est prévue, dimanche 15 septembre, en milieu de journée à Grenoble en hommage à Lilian Dejean, un employé de la ville tué par balle il y a une semaine par un homme toujours en cavale. Organisée par la famille, la marche partira du boulevard Jean-Pain, où s’est déroulé le drame, pour rejoindre le quartier où il avait grandi, le village olympique, dans le sud de Grenoble, en faisant un crochet par les locaux de la propreté urbaine où il exerçait ses fonctions. Le maire, Eric Piolle, et d’autres élus devraient y participer, selon la municipalité.

Le meurtrier présumé recherché

Quant au meurtrier présumé, âgé de 25 ans et dont une pièce d’identité avait été retrouvée dans la voiture accidentée qu’il a abandonnée sur place, il est activement recherché depuis une semaine. La police a mené plusieurs perquisitions, notamment là où il était domicilié, à Saint-Martin-d’Hères dans la banlieue de Grenoble. Aucune garde à vue n’a été réalisée, selon le parquet. Une information judiciaire a été ouverte pour « meurtre sur une personne chargée d’une mission de service public », « blessure involontaire » « aggravée par la vitesse et le délit de fuite », et « détention d’armes de catégorie B », selon le procureur de Grenoble, Eric Vaillant.

Le suspect est connu de la justice notamment pour « vols, violences et trafic de stupéfiants », et pour avoir roué de coups, avec cinq codétenus, un autre prisonnier à la maison d’arrêt de Varces (Isère) en juin 2023. Jugé en août 2023 pour ces violences, il avait écopé d’une peine de quatre mois de prison assortie d’une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Une semaine après son retour en prison, il était impliqué dans de nouvelles violences pour lesquelles il devait être jugé le 3 octobre prochain.

La conductrice du véhicule percuté par le suspect lors de l’accident, une femme âgée, avait été légèrement blessée.

Le drame est intervenu dans un contexte de tensions dans la métropole alpine après un été marqué par de nombreux faits de violences et fusillades entre trafiquants de stupéfiants. Au moins dix-huit épisodes de violence par arme à feu ont été recensés sur le territoire depuis le début de l’année et les autorités n’hésitent plus à parler de « guerre des gangs ».

« La haine ne fait pas avancer ni grandir. La communiquer encore moins. Il y a de la rage, c’est sûr par rapport à cette personne », a déclaré à France Bleu Isère l’un des frères de la victime, Jean-Marc Dejean.