Hier soir, au début du débat budgétaire à l’Assemblée, le Nouveau Front populaire (NFP) a décidé de retirer sa motion de rejet préalable sur le projet de loi de finances. Cette décision a été prise peu de temps avant le début de la séance, car il était difficile d’expliquer clairement la procédure. Le président de la Commission des finances, Éric Coquerel, a déclaré qu’ils voulaient utiliser ce temps de parole supplémentaire pour analyser le budget du gouvernement, mais qu’ils ne voulaient pas que la motion soit votée, donc ils l’ont retirée.
La procédure de rejet n’aurait de toute façon pas abouti car le Rassemblement national (RN) avait déjà indiqué qu’ils ne la soutiendraient pas. Cela a conduit à des bancs clairsemés dans l’Hémicycle pendant les débats. Le débat budgétaire a été marqué par des critiques contre ce que le tandem de Bercy a qualifié de « matraquage fiscal » par les oppositions. Des amendements introduisant des prélèvements fiscaux sur les grandes fortunes et les entreprises ont été adoptés en commission des Finances, suscitant des réactions vives.
Les députés ont souligné que chaque taxe supplémentaire affecte les Français et que trop d’impôts finissent par tuer l’impôt. Le débat a également porté sur l’accusation de certains à gauche selon laquelle il s’agirait d’un budget d’austérité. Le débat s’annonce tendu cette semaine à l’Assemblée, avec plus de 3700 amendements déposés par les différents groupes. Il est peu probable que l’examen du budget se termine dans les délais prévus, ce qui promet des discussions animées dans les jours à venir.