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Un rapport accablant de la Commission de gestion (Cogest) met en lumière de graves dysfonctionnements au sein du Service valaisan de la population et de la migration. Lors du débat au Grand Conseil, certains élus, en particulier ceux de l’UDC, ont appelé à la démission de la cheffe de service.

Les groupes politiques se sont succédé en exprimant leur consternation, leur perplexité et leur préoccupation face au contenu du rapport, évoquant une sorte de « chambre des horreurs ». Les conclusions pointent du doigt une gouvernance défaillante, des retards accumulés et des procédures chaotiques, incitant le Canton à mettre en place rapidement les recommandations de la Cogest.

Les profils de la cheffe de service et de son adjoint ont été critiqués pour leur manque de compétences juridiques. Les groupes politiques ont demandé un changement significatif dans l’organigramme, soulignant qu’une direction ne devrait pas être composée de personnes déconnectées du terrain. Le conseiller d’Etat Frédéric Favre a exprimé sa confiance en la cheffe de service malgré les nombreuses défaillances relevées.

La commission a salué certaines mesures prises pour améliorer la gouvernance et le processus de délivrance des décisions administratives. Cependant, des lacunes persistent, notamment en ce qui concerne l’harmonisation des décisions pour des cas similaires, où des personnes se voient accorder des verdicts différents en fonction du responsable du dossier.

Le rapport met en lumière des problèmes majeurs tels que l’absence de formation continue, la perte de compétences, les retards dans le traitement des dossiers et les relations tendues avec les autorités fédérales en matière de migration. Plus de 1000 dossiers sont en attente de réponse, et le recours à du personnel temporaire peu qualifié a entraîné des erreurs, voire des risques de sécurité en engageant une personne sous surveillance de Fedpol.

La commission souligne également une application laxiste du droit dans les procédures d’octroi, ce qui a suscité des inquiétudes au niveau fédéral. Des mesures urgentes ont été proposées et seront discutées lors de la prochaine séance parlementaire pour remédier à ces dysfonctionnements préoccupants au sein du Service valaisan de la population et de la migration.