Le chef du Hamas au Liban tué dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés palestiniens
Le mouvement palestinien Hamas a annoncé lundi que son chef au Liban avait été tué dans une frappe aérienne dans le sud du pays, où l’armée israélienne mène des raids contre le Hezbollah. « Fatah Charif Abou al-Amine, le chef du Hamas au Liban et membre de la direction du mouvement à l’étranger », a été tué dans une frappe contre sa maison dans le camp d’Al-Bass, dans le sud du Liban, indique un communiqué du Hamas. L’agence officielle libanaise ANI a fait état d’une frappe aérienne sur le camp près de la ville de Tyr, dans le sud du pays. Sa femme et deux de ses enfants auraient également été tués dans l’attaque, selon L’Orient-Le Jour.
L’armée israélienne maintient sa pression militaire contre le Hezbollah pour le septième jour consécutif, via des frappes violentes contre ses fiefs à travers le Liban, deux jours après avoir tué son chef Hassan Nasrallah. Lundi avant l’aube, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé des dizaines de cibles du Hezbollah dans la région de la Békaa, parmi lesquelles « des dizaines de lanceurs et de bâtiments où étaient stockées des armes ». Tsahal a également indiqué avoir intercepté une cible aérienne suspecte entrée depuis le Liban en territoire israélien. Israël a attaqué « des dizaines de cibles terroristes » du Hezbollah, dont des sites de lancement de roquettes et des installations militaires.
Israël intensifie ses frappes sur le Liban. Ce lundi matin, Tsahal a mené une frappe dans le cœur de Beyrouth, selon une source sécuritaire libanaise. C’est la première fois depuis le début du conflit entre Israël et le Hezbollah il y a un an. L’armée israélienne a déjà pilonné la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement islamiste, mais c’est la première fois qu’elle vise le cœur de la capitale. Au moins quatre personnes auraient été tuées dans une frappe de drone israélienne visant un appartement appartenant à la Jamaa Islamiya à Beyrouth intra-muros, selon une source sécuritaire libanaise. Le Front populaire pour la libération de la Palestine a également annoncé la mort de trois de ses membres dans l’attaque.
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot est arrivé au Liban dimanche soir pour rencontrer des responsables libanais et onusiens. Son arrivée coïncide avec l’annonce de la mort d’un second ressortissant français dans les frappes israéliennes, dans des circonstances encore non précisées. Le Quai d’Orsay a confirmé le décès d’un ressortissant français au Liban dans les frappes israéliennes, après la mort d’une première ressortissante française la semaine dernière. Le gouvernement libanais a décrété trois jours de deuil national en hommage au chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, tué lors des attaques israéliennes.
L’armée israélienne a également frappé des cibles des rebelles houthis au Yémen, lors d’une opération impliquant des dizaines d’avions. Les Houthis ont été visés dans les régions de Ras Issa et de Hodeida, où des centrales électriques et un port maritime utilisé pour les importations de pétrole ont été attaqués. Cette frappe fait suite aux attaques du régime houthi contre Israël, selon l’armée israélienne. Israël maintient ainsi la pression militaire dans la région, visant divers groupes et mouvements hostiles.
En conclusion, la situation au Liban reste tendue avec les frappes israéliennes contre le Hezbollah et d’autres groupes, entraînant la mort de plusieurs hauts responsables et civils. Le conflit s’étend également au Yémen, avec des attaques contre les rebelles houthis. La communauté internationale, y compris la France, tente de trouver des solutions diplomatiques pour apaiser les tensions dans la région, mais la violence persiste. Les prochains jours seront cruciaux pour l’évolution de la situation au Moyen-Orient.