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Lucie Castets (NFP) revient sur la régularisation de tous les sans-papiers

Dans une interview accordée à Libération, Lucie Castets, candidate de la gauche pour le poste de Premier ministre, revient sur sa déclaration controversée concernant la régularisation de tous les sans-papiers, qu’ils travaillent ou non. Trois jours après son appel à « régulariser tous les sans-papiers » sur BFMTV, la membre du Nouveau Front populaire (NFP) revient sur cette sortie qui a créé une division au sein de la gauche.

Remise en question de la binarité

Lucie Castets estime que le débat suscité par sa déclaration a été mal posé. Elle affirme que la question de savoir s’il faut régulariser tout le monde ou non n’est pas la bonne approche. Selon l’ancienne directrice financière de la Ville de Paris, il est nécessaire d’établir des critères pour déterminer qui peut bénéficier d’une régularisation. Elle souligne l’importance de prendre en compte des éléments tels que le temps de présence en France, la scolarisation des enfants et la situation familiale des individus concernés.

Critères de régularisation

Lucie Castets insiste sur le fait que la régularisation ne peut pas être automatique pour tous les sans-papiers. Elle met en avant la nécessité d’évaluer chaque cas individuellement en fonction de critères spécifiques. Pour elle, l’objectif est de permettre aux personnes présentes depuis longtemps sur le territoire français et qui ont construit leur vie ici d’accéder à des papiers, afin de favoriser leur intégration dans la société et de leur offrir des conditions de travail satisfaisantes.

Rejet du laxisme

Suite aux critiques de ses opposants l’accusant de laxisme, Lucie Castets précise sa position. Elle souligne qu’une personne sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) et ayant été condamnée pour des actes graves ne devrait pas bénéficier d’une régularisation. Cette déclaration vise à clarifier sa position et à éviter toute interprétation erronée de ses propos.

Critique de l’interview

La représentante du Nouveau Front populaire en profite également pour critiquer le déroulement de son interview sur BFMTV. Elle estime ne pas avoir eu la possibilité de développer pleinement sa pensée au-delà de la dichotomie « tous ou pas tous ». Lucie Castets regrette de s’être laissée enfermer dans ce débat et affirme avoir souhaité aborder la politique actuelle sur les migrations, soulignant les lacunes des lois en vigueur et les résultats insatisfaisants obtenus jusqu’à présent.

Conclusion

En conclusion, Lucie Castets réitère sa position en faveur d’une régularisation des sans-papiers basée sur des critères précis et non pas de manière automatique pour tous. Elle insiste sur la nécessité d’évaluer chaque situation individuellement afin de favoriser l’intégration des personnes concernées dans la société française. Sa déclaration a suscité des débats au sein de la gauche, mais elle reste déterminée à défendre sa vision d’une politique migratoire plus juste et équilibrée.