Le maire de Jougne, Michel Morel, est furieux. Il a appris que cinq remontées mécaniques dans le secteur de Piquemiette, à Jougne, ont été suspendues, entraînant la fermeture d’une dizaine de pistes de ski. Cette décision a été prise par le Syndicat mixte du Mont d’Or (SMMO), dont le président est Philippe Alpy, également directeur de la station de Métabief.
Pour Michel Morel, cette décision est incompréhensible. Il estime que la manière dont cela a été fait est injuste et qu’il aurait dû y avoir un dialogue préalable. Il conteste également les chiffres avancés par le SMMO, selon lesquels seulement 15 à 20 % des skieurs de Métabief se rendraient à Piquemiette. Il souligne l’importance des pistes de Piquemiette, qui n’ont pas besoin de neige artificielle et ont sauvé de nombreuses saisons.
Le maire de Jougne pointe également du doigt l’impact économique de cette décision sur les commerçants locaux. Certains d’entre eux avaient déjà embauché du personnel et fait des stocks pour la saison à venir. Maintenant, tout est compromis. Michel Morel dénonce également le double discours du SMMO, qui se cache derrière des préoccupations écologiques tout en dépensant des milliers d’euros pour la neige artificielle à Métabief.
Malgré sa colère, Michel Morel ne prévoit pas de déposer de recours contre cette décision. Il a convoqué un conseil municipal exceptionnel pour discuter de solutions de repli pour Piquemiette. De son côté, Philippe Alpy assume sa décision, qu’il juge responsable sur le plan financier. Il compte rencontrer les commerçants de Jougne pour discuter de la situation.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur l’avenir du domaine skiable de Métabief et sur la manière dont les décisions sont prises. Les habitants de Jougne et les commerçants locaux se retrouvent pris au milieu de cette situation complexe. Il reste à voir quelles seront les prochaines étapes et si des solutions pourront être trouvées pour sauver Piquemiette.