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Frappes ciblées de l’armée israélienne sur Beyrouth : Israël-Hezbollah en direct

En direct

Selon deux sources proches des services de sécurité citées par l’agence de presse Reuters, la frappe visait un haut responsable du Hezbollah.

Le Contexte

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu jeudi que le mouvement chiite pro-iranien avait « subi un coup sécuritaire et humanitaire sans précédent dans l’histoire de la résistance au Liban », au lendemain d’une seconde série d’explosions d’appareils de télécommunications, qu’il imputées à Israël, tout comme la première.

« L’ennemi a franchi toutes les lignes rouges », a-t-il estimé. « Le but implicite de l’opération était de frapper le milieu de la résistance pour le faire capituler, mais cet objectif a échoué. »

Le Hezbollah continuera à s’en prendre à Israël pour soutenir le Hamas, « jusqu’à la fin de l’agression à Gaza », a par ailleurs promis Hassan Nasrallah. « Vous ne pourrez pas renvoyer [les Israéliens évacués] dans le Nord. Le seul moyen est de mettre fin à l’agression contre Gaza », a-t-il poursuivi, assurant qu’Israël recevra un « terrible châtiment ».

Selon le dernier bilan communiqué jeudi par le ministère de la santé libanais, les explosions de bipeurs et talkies-walkies ont fait 37 morts et 2 931 blessés. Le Hezbollah fait, quant à lui, état de 20 morts dans ses rangs.

L’armée israélienne a annoncé avoir mené jeudi des raids aériens contre 30 positions du Hezbollah où se trouvaient des rampes de lancement et environ 150 roquettes prêtes à être utilisées. Elle a en outre annoncé la mort de deux de ses soldats, tués jeudi dans le nord de l’État hébreu.

Le Hezbollah dit, quant à lui, avoir tiré des roquettes Katioucha en direction des bases militaires d’Adamit et de Liman, dans le nord de l’État hébreu, en représailles aux raids aériens de l’armée israélienne.

Sept roquettes tirées du Liban se sont abattues à Metoula, où des incendies se sont déclarés et des maisons ont été endommagées, rapporte la chaîne de télévision israélienne N12, qui fait état d’un blessé léger.

Une nouvelle série d’explosions d’appareils de télécommunication, notamment des talkies-walkies, survenue mercredi au Liban a fait quatorze morts et plus de 450 blessés, selon le dernier bilan communiqué dans la soirée par le ministère de la santé libanais.

La veille, des milliers de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah avaient déjà explosé dans tout le pays, faisant douze morts et près de 2 800 blessés. Selon de nombreux experts, il ne s’agissait pas d’un « simple » piratage visant à faire surchauffer les batteries de ces appareils rudimentaires, mais très certainement d’une « attaque via la chaîne logistique ».

« Le centre de gravité se déplace vers le nord. Nous réorientons nos forces, nos ressources et notre énergie vers le nord », a déclaré mercredi le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, parlant d’une « nouvelle phase de la guerre », selon un communiqué de ses services.

La 98e division de l’armée israélienne, actuellement engagée dans la bande de Gaza, va être redéployée dans le nord de l’État hébreu en prévision d’une éventuelle aggravation des affrontements avec le Hezbollah libanais, rapporte la radio militaire.

Le général Herzi Halevi, commandant de l’armée israélienne, a approuvé « les plans d’attaque et de défense » du nord de l’État hébreu, rapporte l’état-major dans un communiqué, sans en préciser ni la nature ni le calendrier.

Trois morts et 17 blessés dans la banlieue sud de Beyrouth, selon le ministère de la santé libanais
D’après un correspondant de l’Agence nationale d’Information libanaise (ANI), quatre missiles ont touché un immeuble d’un quartier densément peuplé de la banlieue sud de Beyrouth.

Un haut responsable du Hezbollah visé à Beyrouth, selon Reuters
Selon deux sources proches des services de sécurité citées par l’agence de presse Reuters, la « frappe ciblée » annoncée par l’armée israélienne à Beyrouth visait un haut responsable du Hezbollah, dont on ignore l’identité. Al-Manar, la chaîne de télévision du mouvement chiite, fait état d’un mort et de 14 blessés.

L’armée israélienne annonce avoir procédé à « une frappe ciblée » à Beyrouth
« L’armée israélienne a mené une frappe ciblée à Beyrouth », écrit l’état-major israélien sur Telegram, sans plus de précision. « À ce stade, il n’y a aucun changement dans les instructions du commandement du front intérieur », ajoute-t-il. Le quotidien libanais Al-Akhbar a, quant à lui, fait état d’une explosion dans la banlieue sud de la capitale. Selon une source proche des services de sécurité libanais, citée par l’Agence France-Presse, le bombardement a eu lieu à proximité de la mosquée Al-Qaem.

L’armée israélienne fait état de 140 tirs de roquettes en provenance du Liban
L’armée israélienne fait état vendredi de 140 tirs de roquettes en provenance du Liban. Cent vingt ont été détectés dans les secteurs du plateau du Golan et de la Haute-Galilée, et les vingt autres aux alentours de Meron et de Netua, plus à l’ouest, précise-t-elle, disant avoir procédé de son côté à des raids aériens dans plusieurs zones du sud du Liban. En ce qui concerne la première salve, l’armée dit avoir intercepté un nombre indéterminé de projectiles, mais signale des impacts qui ont donné lieu à des incendies. Pour la seconde, la plupart des roquettes se sont abattues dans des zones inhabitées et aucune victime n’a été signalée, ajoute-t-elle.

Israël conteste officiellement le mandat d’arrêt requis à la Cour pénale internationale contre Benyamin Nétanyahou
Israël a annoncé vendredi avoir contesté officiellement la décision annoncée en mai par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de demander des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la défense, Yoav Gallant. « L’État d’Israël a présenté aujourd’hui sa contestation officielle remettant en cause la [compétence] de la CPI [dans cette affaire] ainsi que la légalité de la requête du procureur », écrit Oren Marmorstein, porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien dans un message sur le réseau social X.

L’armée israélienne se prépare à une guerre ouverte
Israël intensifie sa pression sur le Hezbollah après la vague d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies mardi et mercredi. Les dirigeants israéliens et les responsables militaires martèlent les termes d’une ligne directrice, selon laquelle un conflit de haute intensité avec le Hezbollah impliquant une opération terrestre au Liban est envisageable, et qu’un rien serait capable de le déclencher.

Sans préjuger de l’ampleur que prendra la riposte militaire du Hezbollah, qualifiée par anticipation de « terrible » jeudi 19 septembre par son chef, Hassan Nasrallah, après la vague d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies mardi et mercredi – qui a fait 37 morts et quelque 3 000 blessés principalement dans les rangs du groupe armé libanais, mais aussi au sein de la population civile –, Israël se prépare à la possibilité d’une guerre ouverte au Liban.

Une soixantaine de roquettes ont été tirées du Liban vers Israël à la mi-journée, selon Israël
L’armée israélienne a déclaré qu’une « salve d’une soixantaine de roquettes » a été tirée vendredi « à 13 h 02 » (12 h 02 heure française), du Liban vers Israël, où le Hezbollah échange des tirs quasi quotidiens avec l’armée, en soutien à son allié palestinien du Hamas dans la bande de Gaza. Les tirs ont eu lieu après que l’armée israélienne a frappé des centaines de canons lance-roquettes prêts à être utilisés pour tirer des projectiles vers Israël pendant la nuit. Le Hezbollah a, de son côté, revendiqué des tirs de roquettes sur six sites militaires israéliens.

Bonjour Pseudo anonyme,
Comme souvent en pareilles circonstances, la signature n’est pas prouvée. Si les autorités israéliennes n’ont pas commenté cette série d’attaques, nul expert, militaire, agent ni État n’émettent toutefois le moindre doute : l’opération porte la marque du Mossad, le puissant service de renseignement extérieur israélien, en charge notamment des opérations spéciales à l’étranger. Un service dont la réputation a pâti de l’échec à prévenir l’attaque lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas sur Israël. Mais qui a aussi assassiné en juillet, au cœur de Téhéran, le responsable politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, rappelant sa capacité à infiltrer les rangs ennemis.

Mercredi, le ministre israélien de la défense israélien, Yoav Gallant, n’a pas évoqué les explosions de bipeurs et de talkies-walkies, mais il a salué, en s’adressant à ses troupes, le travail de l’armée et des agences de sécurité israéliennes, avant de prévenir : « Nous sommes au début d’une nouvelle phase de la guerre. »

Bonjour,
Il est trop tôt pour savoir quelles seront les conséquences juridiques de cette série d’attaques aux appareils explosifs du Hezbollah qui a fait 37 morts et quelque 3 000 blessés, principalement dans les rangs du groupe armé libanais mais aussi au sein de la population civile. L’ONU a dénoncé ces attaques par la voix de son secrétaire général, Antonio Guterres, qui a insisté sur le fait que les « objets civils » ne devaient pas être transformés en armes, ou encore celle du haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, qui a dénoncé mercredi « une violation du droit international des droits de l’homme et, dans la mesure où il est applicable, du droit international humanitaire ». M. Türk a réclamé une « enquête indépendante, sérieuse et transparente » pour que les responsables « rendent des comptes ». Le Conseil de sécurité tiendra une session d’urgence vendredi après-midi pour examiner les récents développements sécuritaires au Liban.

Certains juristes internationaux se penchent sur la légalité de ces attaques prêtées au Mossad, le service de renseignement extérieur israélien. « Nous ignorons beaucoup de choses sur ces attaques, mais le fait de viser simultanément des milliers d’individus, qu’il s’agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui était en possession de ces engins ni où ils se trouvaient au moment de l’attaque, constitue probablement une violation du droit international », a argumenté l’avocat new-yorkais Reed Brody, porte-parole de l’organisation Human Rights Watch, cité dans le média français L’Opinion. « Ces attaques constituent à mon avis des crimes de guerre », a estimé un juriste proche du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), également cité par L’Opinion, estimant que celles-ci ont été menées « sans discrimination car il n’y a pas de possibilité de savoir qui tient l’engin et où exactement ». Certains experts se demandent notamment ce qu’il serait advenu si les appareils avaient explosé dans un avion de ligne.

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a annoncé le dépôt d’une plainte auprès du conseil de sécurité de l’ONU à la suite de « l’agression cyberterroriste israélienne qui constitue un crime de guerre ». De son côté, Israël n’a pas commenté ces explosions.

L’armée israélienne annonce avoir bombardé une centaine de cibles du Hezbollah au Liban
L’armée israélienne a annoncé avoir bombardé jeudi une centaine de cibles du Hezbollah au Liban, après la vague d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies mardi et mercredi – qui a fait 37 morts et quelque 3 000 blessés principalement dans les rangs du groupe armé libanais, mais aussi au sein de la population civile. Ses raids aériens dans le sud du Liban ont notamment visé des systèmes lance-roquettes du Hezbollah « prêts à être utilisés immédiatement pour tirer sur le territoire israélien », a-t-elle affirmé. Selon l’agence de presse libanaise ANI, l’aviation israélienne a frappé le sud du Liban au moins cinquante-deux fois. Ces bombardements ont été parmi les plus intenses depuis le début des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise en octobre 2023. Le Hezbollah a, de son côté, revendiqué jeudi au moins dix-sept attaques contre quatorze cibles militaires dans le nord d’Israël.

La société bulgare Norta Global n’est pas impliquée dans les bipeurs piégés du Hezbollah, assurent les autorités bulgares
Les autorités bulgares ont exclu vendredi toute implication directe de l’entreprise Norta Global, basée à Sofia, dans la production et la livraison des bipeurs piégés du Hezbollah au Liban, dont l’origine n’est pas déterminée à ce stade. « À la suite des vérifications effectuées, il a été établi de façon indiscutable qu’aucun équipement de communication correspondant à ceux ayant explosé le 17 septembre n’a été importé, exporté ou fabriqué en Bulgarie », a affirmé l’Agence de sécurité nationale dans un communiqué. L’Agence avait annoncé hier mener des investigations après un article du site hongrois Telex citant des sources anonymes, selon lesquelles la société enregistrée à Sofia par un Norvégien avait importé les bipeurs et organisé leur livraison au mouvement chiite libanais. Par ailleurs, « l’entreprise et son propriétaire n’ont pas effectué de transactions en lien avec l’achat ou la vente de marchandises » ou « relevant de la loi sur le financement du terrorisme », a-t-elle ajouté. La société, fondée en avril 2022 par le Norvégien Rinson Jose, a enregistré l’an dernier un chiffre d’affaires de quelque 650 000 euros pour des services de conseil en gestion à des clients hors de l’Union européenne, d’après sa déclaration de revenus consultée par l’Agence France-Presse.

L’enquête ouverte à Taïwan sur l’origine des bipeurs piégés du Hezbollah se poursuit
Deux représentants de sociétés taïwanaises ont été auditionnés à Taïwan dans le cadre de l’enquête sur l’origine des bipeurs piégés du Hezbollah au Liban, a déclaré vendredi le parquet de Taïwan, sans dévoiler d’identités. « Nous clarifierons les faits dès que possible, notamment en ce qui concerne l’implication ou non d’entreprises taïwanaises », a assuré le bureau des procureurs du district de Shilin, à Taipei. Quatre sites ont par ailleurs été perquisitionnés. Le New York Times a affirmé que les bipeurs qui ont explosé mardi, tuant des responsables du Hezbollah, avaient été fabriqués par l’entreprise taïwanaise Gold Apollo et piégés par Israël. Mais Gold Apollo a démenti ces informations, pointant du doigt son partenaire hongrois BAC, qui est autorisé à utiliser sa marque. Le gouvernement hongrois a de son côté assuré