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Un policier de Vincennes condamné pour trafic de drogue

Un policier âgé de 24 ans a été condamné à un an de prison avec sursis et à une interdiction d’exercer sa profession pendant cinq ans pour avoir été impliqué dans un trafic de drogue et de téléphones au sein du centre de rétention administrative de Vincennes, dans le Val-de-Marne. L’homme était jugé pour offre ou cession non autorisée de stupéfiants, corruption passive et sollicitation ou acceptation d’avantage par une personne dépositaire de l’autorité publique.

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict ce jeudi 19 septembre, condamnant le policier pour ses actions répréhensibles. L’affaire a été portée à la lumière en mars dernier, lorsque le chef de service du centre de rétention administrative de Vincennes a signalé des activités suspectes. Un téléphone retrouvé contenait des échanges qui laissaient entendre qu’un policier était impliqué dans des livraisons de drogue et de téléphones à des détenus du CRA.

Des livraisons de drogue et de téléphones

Lors de son arrestation le 26 mars, le policier a avoué avoir effectué une dizaine de livraisons, entre juin 2023 et mars 2024, chacune étant rémunérée à hauteur de 200 euros. Les images de vidéosurveillance ont confirmé ces déclarations, montrant le policier entrant et sortant des chambres du centre de rétention, souvent muni d’un sac à dos.

Le tribunal a également infligé une amende de 2 000 euros au policier, correspondant au montant qu’il aurait perçu grâce à ce trafic. L’homme a tenté de justifier ses actes en évoquant des difficultés financières, avec deux jeunes enfants et des dettes importantes. Il a déclaré qu’il n’avait pas prévu de commettre ces actes et qu’il le regrette profondément.

Une peine clémente malgré la gravité des faits

Malgré la gravité des accusations portées contre lui, le policier a écopé d’une peine clémente, avec un an de prison avec sursis et une interdiction d’exercer sa profession pendant cinq ans. Cette décision contraste avec les réquisitions du parquet, qui avait demandé trois ans de prison avec sursis et une interdiction définitive d’exercer la profession de policier pour le prévenu.

Le ministère public a souligné que le policier avait déjà adopté des comportements délinquants dès le début de sa carrière, portant ainsi atteinte à la probité de l’État. Malgré les explications fournies par le prévenu sur sa situation financière difficile, le tribunal a estimé que des actes répréhensibles avaient été commis et qu’une sanction était nécessaire.

En conclusion, cette affaire met en lumière le risque de dérives au sein des forces de l’ordre et souligne l’importance de maintenir l’intégrité et la probité des agents chargés de faire respecter la loi.