Enquête sur le détournement de fonds publics par le ministre des Transports, Philippe Tabarot
Une enquête préliminaire pour «détournement de fonds publics» et «prise illégale d’intérêts» a été ouverte contre le ministre des Transports, Philippe Tabarot, suite à un signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) en juillet 2021. Cette information a été confirmée par une source judiciaire au Figaro, citant une publication du journal Le Monde.
L’enquête porte sur les postes occupés par Philippe Tabarot au sein du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel, ainsi qu’à la communication pour la commune du Cannet (Alpes-Maritimes) entre 2018 et 2020. La ville, dirigée par sa sœur, la députée LR Michèle Tabarot, a été le théâtre d’une perquisition au domicile de Monsieur Tabarot et dans les locaux de la mairie du Cannet et du GIP du Cannet le 30 novembre 2022.
Plusieurs rémunérations controversées
Selon sa déclaration d’intérêts enregistrée le 30 novembre 2020, Philippe Tabarot a touché des sommes considérables pour ses divers postes. En tant que directeur du GIP d’avril 2018 à juillet 2020, il a perçu 82 473 euros net en 2019, soit près de 6 900 euros par mois. En tant que chargé de mission pour le développement touristique et culturel de la ville du Cannet, il a touché 17 997 euros net entre août et novembre 2020, soit près de 4 500 euros par mois. De plus, en 2019, il a été rémunéré 15 318 euros en tant que chargé de communication de la commune, soit 1 276 euros par mois.
Un ministre controversé
Philippe Tabarot, élu sénateur LR des Alpes-Maritimes en septembre 2020, est un personnage clé dans le secteur des transports. Spécialiste reconnu, il a été vice-président chargé des transports au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur entre 2015 et 2021. Sa gestion du dossier de la privatisation de la ligne TER entre Marseille et Nice, confiée au groupe Transdev en 2021, a suscité des remous parmi les syndicats.
Ces révélations mettent en lumière les pratiques de certains politiciens et soulèvent des questions sur la transparence et l’éthique dans la gestion des fonds publics. La population est en droit d’attendre des élus une conduite irréprochable et exemplaire, et toute affaire de détournement de fonds doit être examinée avec la plus grande rigueur pour garantir l’intégrité de nos institutions.