La hausse des impôts continue de faire débat en France, avec des répercussions sur le soutien au gouvernement de Michel Barnier.
Les tensions au sein du gouvernement
Le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a clairement affirmé son opposition à rejoindre ou soutenir un gouvernement qui envisage d’augmenter les impôts. Selon lui, le Premier ministre Michel Barnier aurait évoqué à plusieurs reprises cette possibilité, ce qui a créé des divisions au sein du camp présidentiel. Michel Barnier lui-même a déclaré ne pas s’interdire « une plus grande justice fiscale » lors de sa première interview télévisée après sa nomination.
Les attentes des députés macronistes
Les députés macronistes attendent une clarification de la « ligne politique » du Premier ministre, notamment en ce qui concerne d’éventuelles hausses d’impôts et les grands équilibres gouvernementaux. Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale, a souligné la nécessité pour Michel Barnier de clarifier sa position. Une réunion prévue à Matignon a été annulée pour des raisons d’agenda, laissant planer un certain flou sur la direction à prendre en matière fiscale.
Les réactions des différents partis politiques
La question de la hausse des impôts divise également les partis politiques. Les Républicains, dont est issu Michel Barnier, prônent une politique de droite qui exclut les hausses d’impôts. Le Rassemblement national se montre plus ouvert à une éventuelle mesure de justice fiscale, tant que cela ne pèse pas sur les classes moyennes et populaires. À gauche, le soutien à une éventuelle hausse d’impôts dépendra des détails, selon la députée PS Christine Pirès Beaune.
Les propositions du gouverneur de la Banque de France
Dans ce contexte, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a suggéré « un effort exceptionnel et raisonnable sur certaines grandes entreprises et gros contribuables » pour réduire les déficits. Il estime qu’il est temps de « lever le tabou sur les hausses d’impôts », tout en préservant les classes moyennes et les PME. Selon lui, la France n’a plus les moyens des baisses d’impôts non financées mises en place ces dernières années.